ParisPlus de 3000 fans français de la tech réalisent leur rêve de voir Elon Musk
Sous le Dôme de Paris, qui a fait salle comble, l’excentrique patron de Tesla a fait vendredi son show devant un public conquis et fervent.
«We love you Elon!»: 3600 fans français de la tech, pour l’essentiel aspirants entrepreneurs ou dirigeants de start-up, ont réalisé vendredi leur rêve de voir à Paris l’excentrique patron de Tesla et SpaceX, lors d’une conférence qui a fait salle comble au salon VivaTech.
Au Dôme de Paris, salle de spectacle habituée à accueillir les stars de la chanson ou du stand-up, le public a multiplié les ovations debout pour la vedette des nouvelles technologies, ainsi que pour sa mère assise au premier rang, sans même attendre d’y être invité par Maurice Lévy, cofondateur de VivaTech et maître de cérémonie du moment le plus attendu de cette édition 2023.
Selfies à distance en pagaille, «stories» sur les réseaux sociaux… Les fans les plus fervents du milliardaire américain ont préféré immortaliser leur présence à quelques mètres du propriétaire de Twitter plutôt que d’écouter sa conversation avec le président du conseil de surveillance de Publicis.
«Bonjour Paris», «Zut alors!» «Je ne suis pas le diable»: à chacune de ses plaisanteries, pas de danse esquissé sur scène ou mot prononcé en français, les applaudissements n’ont cessé de fuser, entre rires joyeux et ambiance techno. Et quand le ton est devenu plus sérieux, c’est un silence quasi religieux qui s’est imposé, signe de son emprise sur une audience composée pour la majorité de jeunes actifs ou d’étudiants.
«C’est pour nous une source d’inspiration»
«Elon Musk, c’est LA personne la plus innovante dans le monde! C’est pour nous une source d’inspiration, quelqu’un qui n’a pas de limites et qui croit en ses rêves et en ses projets. C’est un rêve pour nous d’être là aujourd’hui», confie Tassadit Quivy, 36 ans, cofondatrice de la start-up YOO Soft, basée à Montpellier.
«Je trouve qu’il a un parcours admirable, c’est quand même une personnalité atypique. Je trouve ça hyperintéressant. C’est une fois dans une vie!» renchérit Julie Esperon, étudiante de 21 ans, qui a dû attendre deux heures dans la file d’attente pour pouvoir décrocher une place dans la salle. Avec leurs bouquets de fleurs, cartes de visite ou même pancartes géantes, les entrepreneurs ont joué des coudes pour faire partie des heureux élus à pouvoir lui poser une question, parfois dans la cacophonie la plus complète.
«Elon, ça se rate pas! On ne parle pas d’un mec lambda, c’est quelqu’un qui fait bouger les lignes», s’exclame Montasser Jabrane, fondateur de la start-up Handycatch. «Nous, personnes en situation de handicap, n’avons pas de modèles [de réussite]. Donc, nos modèles, ce sont des personnes comme Steve Jobs ou Elon (Musk), qui envoie des fusées dans l’espace», ajoute-t-il.
Impossible de plaire à tout le monde quand on donne son avis
Si les avis positifs sont légion, certains comme Ilyes Benhamed, étudiant à l’école d’ingénieur Efrei Paris, reconnaissent toutefois le caractère controversé de certaines de ses décisions au sein de Twitter ou de prises de positions politiques.
«Quand on donne ses opinions, on ne peut pas satisfaire tout le monde. Sur Twitter, il a réadmis des personnes très controversées, chose pour laquelle je ne suis pas forcément, même s’il fait des choses pour l’écologie avec Tesla», raconte-t-il.
«On a chacun nos qualités, chacun nos défauts», tient à tempérer Tassadit Quivy. «Elon Musk fait des choses qui sont incroyables, j’espère qu’il va continuer. Je rêve de pouvoir lui présenter un jour ma solution et pourquoi pas un jour avoir une collaboration…»