FootballÀ tout juste 15 ans, vous étiez plutôt…
Ce week-end à Brentford, Mikel Arteta, le coach des Gunners, a fait entrer chez les pros Ethan Nwaneri, 15 ans et 181 jours. Et vous, que faisiez-vous à cet âge-là?
- par
- Robin Carrel
«C’était une pure intuition, j’ai rencontré le gamin et j’ai aimé ce que j’ai vu», a dit l’entraîneur espagnol dimanche, après avoir lancé dans le grand bain de la Premier League le plus jeune joueur de son histoire, à la 92e minute de jeu. Le jeune homme, qui a battu de quatre jours la marque de référence en la matière détenue par le gardien de Southampton Derek Forster en 1964, a touché une fois le ballon.
Ethan Nwaneri est plutôt du genre précoce, lui qui est surclassé habituellement avec les M18 d’Arsenal et qui compte trois sélections avec les moins de 17 ans anglais. «Je l’ai vu s’entraîner quelques fois avec nous et j’ai eu le feeling ce dimanche que, si j’en avais l’occasion, je devais le faire entrer. Je crois que c’est un message fort à propos de ce que nous sommes en tant que club», a expliqué Mikel Arteta.
Quinze ans et 181 jours, ça fera soupirer 99% des lecteurs de ce site. Les plus nostalgiques – et les moins vieux – tenteront de se rappeler ce qu’ils faisaient de leurs journées à cette époque. Sur lematin.ch, on s’est demandé ce que certaines des plus grandes stars de l’histoire du sport pouvaient bien réaliser quand ils venaient de dépasser la quinzaine d’années. Et certains semblaient alors bien loin des icônes qu’ils sont devenus depuis…
Prenez Pelé, par exemple – pour les plus jeunes, c’est une fusion de Messi et de Cristiano Ronaldo, mais en plus fort. À 15 ans, la légende brésilienne venait tout juste de quitter le domicile familial pour s’en aller à São Paulo intégrer le FC Santos. Edson Arantes do Nascimento devra «attendre» une année pour disputer ses premières minutes chez les professionnels et douze mois de plus pour gagner ses galons de titulaire. Bon, OK, il sera déjà décisif avec le Brésil en Coupe du monde à 18 ans, et ce n’est pas trop mal.
Et puis il y a aussi Roger Federer, qui est un cas intéressant. Le Bâlois avait 14 ans quand il a dû «migrer» près de Lausanne pour intégrer le centre national de tennis à Écublens. Le jeune Suisse alémanique était alors bien loin du «Maître» qu’il allait devenir et surtout de l’icône internationale qu’il reste même après sa retraite. Son adolescence n’a même pas été simple du tout et il devra avoir presque 18 printemps pour disputer sa première partie officielle sur le circuit ATP (défaite 4-6 4-6 contre l’Argentin Lucas Arnold Ker, alors 88e joueur mondial).
«C’est entre 14 et 16 ans que j’ai grandi le plus vite en tant que personne, avait-il raconté il y a quelques années. Je suis parti de la maison, j’habitais à Bâle à l’époque. Je suis parti à Lausanne, à deux heures de train. Je ne vais pas dire que c’était comme aller dans un autre pays, mais je ne parlais pas du tout le français. J’aurais pu tout aussi bien partir vivre au Japon, c’était la même chose. Quand je suis arrivé, je ne parlais à personne, je ne pouvais pas communiquer. Je pleurais souvent car ma maison me manquait. J’ai appris à devenir fort, persévérant et indépendant.»
À 15 ans, Michael Jordan mesurait déjà 1 m 80 environ. Le jeune homme aime le sport et il joue au basket, forcément, mais aussi au baseball et au football américain. Au sein de l’Emsley A. Laney High School de Wilmington, pour sa deuxième année sur le campus, il est jugé un peu petit pour faire partie de l’équipe qui taquine la sphère orange. Pourtant, il arrive déjà à dunker. Il finira par s’imposer comme un remplaçant prolifique et claquera quelques matches à plus de 40 points. L’icône des Bulls commencera à jouer à l’université (Tar Heels en Caroline du Nord) à 18 ans et en NBA (Bulls) à 21 ans.
À 15 et demi, que faisiez-vous?