États-Unis: près de 6 millions pour sauver la maison de Nina Simone

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États-UnisPrès de 6 millions de dollars pour sauver la maison de Nina Simone

La maison natale de la diva soul, en Caroline du Nord, va devenir un musée. Une vente aux enchères d’objets d’art et un gala à New York ont permis de récolter assez d’argent pour la restaurer.

Une vente aux enchères d’œuvres d’art et un gala à New York au profit du projet de restauration de la maison natale de la diva soul et militante des droits civiques Nina Simone, ont permis de récolter près de 6 millions de dollars, au-delà des espérances des organisateurs qui espéraient récolter 2 millions, ont-ils annoncé mardi.

«Ce nouveau financement fera progresser de manière significative notre projet d’achever la restauration complète de la maison et de son extérieur», en Caroline du Nord, s’est félicité Brent Leggs, directeur d’un programme spécifique pour le patrimoine afro-américain au sein du National Trust for Historic Preservation, qui pilote le projet. «Grâce à cet investissement, nous sommes en bonne voie pour ouvrir les portes aux visiteurs en 2024», a-t-il ajouté.

Initiative soutenue par la tenniswoman Venus Williams

Les enchères, qui se déroulaient sur internet depuis le 12 mai, ont été clôturées lundi avec un total de 5,38 millions de dollars, auxquels s’ajoutent 500’000 dollars grâce à un gala samedi, a indiqué la galerie d’art Pace qui organisait la vente avec Sotheby’s. L’initiative était soutenue par la championne de tennis Venus Williams.

La demeure, une modeste maison de 60 m² et trois pièces, avec porche d’entrée et façades en bois repeintes en blanc, est située à Tryon, dans un comté rural de Caroline du Nord, au sud-est des États-Unis. Elle était en vente en 2017 quand quatre artistes, Julie Mehretu, Ellen Gallagher, Rashid Johnson et Adam Pendleton, l’ont rachetée 95’000 dollars pour éviter qu’elle ne tombe dans l’oubli.

Sur les playlists du mouvement Black Lives Matter

Nina Simone, dont certaines chansons, comme «Mississippi Goddam», composent les playlists du mouvement Black Lives Matter, a eu une relation souvent difficile avec les États-Unis, où elle est née en 1933, pendant la ségrégation raciale. Dans la maison de Tryon, où elle vit ses toutes premières années avec ses parents et ses frères et sœurs, la petite Eunice Waymon – son vrai nom – baigne dans la musique et commence le piano à trois ans.

Mais son rêve de devenir concertiste classique se fracassera à la porte d’entrée du conservatoire de Philadelphie, un échec qu’elle a attribué toute sa vie au racisme. Sa carrière épouse ensuite dans les années 60 la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains. Nina Simone avait quitté les États-Unis et s’était établie en Europe, où elle est décédée en 2003, dans le sud de la France.

(AFP)

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