Hockey sur glaceYannick Herren: «C’était très dur pour moi»
Indésirable à Fribourg, l’attaquant de 30 ans a été prêté à Lugano jusqu’au terme de la saison. Timo Haussener fait le chemin inverse.
- par
- Chris Geiger
Zéro point en 17 apparitions: c’est le triste bilan de Yannick Herren avec Fribourg-Gottéron depuis le début de la saison. Surtout, ces chiffres démontrent bien le malaise qui pesait autour du Haut-Valaisan à la BCF Arena. Désireux de retrouver un temps de glace correct et poussé vers la sortie par les Dragons, l’ailier de 30 ans a trouvé une solution. Du moins temporairement.
Lundi matin, Lugano a ainsi annoncé l’engagement de l’ancien Lausannois - dont le salaire serait toujours pris en charge par le club fribourgeois selon les médias tessinois - sous la forme d’un prêt jusqu’au terme de la saison. En contrepartie, l’attaquant Timo Haussener (24 ans) a été cédé à Gottéron jusqu’à la fin de l’exercice.
Soulagé, le joueur de Mühleberg s’est confié au sortir de son premier entraînement avec les «Bianconeri». Interview.
Yannick Herren, comment s’est décanté votre transfert vers Lugano?
La semaine dernière, j’ai entendu pour la première fois qu’il y aurait éventuellement une option du côté de Lugano. Puis on m’a confirmé le transfert samedi après-midi. J’ai alors fait mes cartons, résilié mon appartement et me suis rendu dimanche au Tessin. J’ai effectué mon premier entraînement lundi matin avec ma nouvelle équipe.
Votre transfert était-il devenu inévitable?
Ça faisait déjà plusieurs semaines qu’on cherchait une solution avec mon agent et le club. Il y a eu plusieurs options qui se sont présentées sur la table auparavant, mais il fallait que tous les facteurs soient remplis et que les quatre parties soient d’accord. Ça n’avait encore jamais été le cas jusqu’à ce que Lugano se manifeste. J’ai d’ailleurs senti un grand intérêt à tous les niveaux de leur côté. On a donc rapidement tous été d’accord. C’est une belle opportunité pour moi.
La situation à Fribourg était-elle devenue intenable?
Je voulais retrouver du temps de glace. C’est la chose la plus importante pour un joueur. Au début, ce n’était pas facile de ne pas beaucoup jouer et de ne pas recevoir sa chance. Plus ça avançait, moins je jouais. C’était donc un souhait commun car les deux parties n’étaient plus contentes de la situation.
Christian Dubé avait d’ailleurs publiquement dit qu’il ne comptait pas sur vous. Comment l’aviez-vous vécu?
Au début, ça a été dur d’entendre que l’entraîneur ne comptait plus sur moi, y compris pour l’année prochaine. Au jour d’aujourd’hui, il n’y a d’ailleurs rien de sûr par rapport à mon contrat qui me lie à Fribourg jusqu’au terme de la saison prochaine. On a déjà trouvé une solution jusqu’à la fin de l’exercice en cours, mais on va prochainement parler pour l’année prochaine. Mais c’est vrai que l’entraîneur a été très, très clair en disant qu’il ne voulait ni travailler, ni continuer avec moi. C’était d’ailleurs le cas depuis un petit moment. C’est pour ça qu’on a essayé de trouver une solution depuis quelque temps.
La situation était mal embauchée depuis quand exactement?
Si on regarde mon temps de glace, il n’était pas énorme dès le début de la saison. Fribourg n’a pas été content rapidement. C’était très dur pour moi les premiers temps car j’avais de la peine à gérer cette situation. Quand ton club veut te sortir, c’est très dur. C’est encore plus dur quand tu ne joues pas et que tu dois regarder les matches depuis les tribunes ou le banc. Je suis donc content que ma situation se soit décantée. Je veux désormais donner mon maximum pour Lugano.
Justement, qu’attend Chris McSorley de vous?
On n’a pas encore énormément parlé de mon rôle au début au sein de l’équipe, mais le coach connaît le joueur que je suis. Je l’ai eu au téléphone samedi soir. Il m’a dit qu’il était content de m'accueillir et qu’il attendait de moi que j'amène à Lugano mes points forts qui sont le patinage et les shoots. Quand tu as ton niveau de confiance à zéro, c’est dur de se montrer. Mais c’est le cas pour tous les joueurs. Je vais donc essayer de reprendre confiance, de prendre ce transfert comme une grande chance et une belle opportunité pour moi. J’ai envie de retrouver du temps de glace et de pouvoir rejouer régulièrement.