Pénurie d’électricitéRoger Nordmann veut des mesures concrètes d’ici fin août
Le chef du groupe socialiste et spécialiste de l’énergie demande que Guy Parmelin se mette au travail pour proposer des pistes d’économies d’électricité. L’USAM a également écrit au ministre pour se plaindre.
- par
- Eric Felley
Roger Nordmann attend de Guy Parmelin et du Conseil fédéral une plus grande proactivité dans la gestion de la crise énergétique.
DRPour le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD), la perspective d’une pénurie d’électricité cet hiver est bien réelle. Selon le spécialiste socialiste de l’énergie, interrogé par «Blick» ce dimanche, il devrait manquer à la Suisse environ 15% de livraison de gaz et jusqu’à 10% d’électricité. Il estime ainsi que d’ici à la fin août, le Conseil fédéral doit proposer à la population suisse un plan concret concernant des économies d’énergie.
Guy Parmelin doit faire son boulot
Il y a une semaine, la cheffe du DETEC, Simonetta Sommaruga, a prié les Suisses de ne plus gaspiller de l’énergie Alors que l’UDC tire à boulets rouges sur la ministre socialiste depuis des semaines, Roger Nordmann rappelle que «selon la loi sur l’approvisionnement du pays, c’est la tâche du ministre de l’Économie, Guy Parmelin» de faire des propositions concrètes: «Contrairement à ce qui a été fait pour la pandémie, nous pouvons prévoir et réagir. Mais le département de Guy Parmelin n’a encore rien proposé. Il risque ainsi de provoquer des dommages sociaux et économiques qui pourraient être évités. Guy Parmelin doit enfin faire son boulot».
Fini les minibars dans les hôtels
L’Union Suisse des Arts et Métiers (USAM) a également écrit la semaine dernière au chef de l’Économie pour s’inquiéter de la situation. Les entreprises ne veulent pas que la Confédération procède à des interdictions de consommation. L’USAM estime que les différentes branches économiques ont les compétences pour faire des propositions. Par exemple l’hôtellerie pourrait économiser10% en se passant des minibars et en réduisant l’usage des parties wellness.
Qui fait quoi?
Qui fait quoi? C’est une des questions que la Confédération doit régler, notamment dans l’optique de baisser le chauffage d’un ou deux degrés ou d’éteindre les enseignes lumineuses. Il faut aussi expliquer rapidement comment les entreprises seront mises à contribution, si et comment elles seront dédommagées en cas de coupures de courant.
Roger Nordmann le répète: «Le risque d’un effondrement de l’énergie est réel. Si des coupures d’urgence doivent avoir lieu cet hiver, cela entraînera des dommages massifs pour la société et l’économie. C’est pourquoi la Suisse doit agir maintenant, le ministre de l’Économie en tête. Et si, au final, aucun problème n’apparaît, tant mieux!»