FootballIl ne reste qu’un obstacle entre la Suisse et la Coupe du monde 2023
Les Suissesses doivent se défaire du pays de Galles, mardi, à Zurich (19h) pour goûter au prochain Mondial. C’est aussi le dernier match officiel de Niels Nielsen sur le banc.
- par
- Florian Vaney
C’est à Zurich que bouillonne actuellement le football suisse. Deux mondes bien distincts, celui des clubs et celui des équipes nationales, réunis par un éphémère pont danois.
Lundi, le FC Zurich annonçait le nom de son nouveau coach, Bo Henriksen, chargé de réanimer le champion sortant de Super League. Mardi, au Letzigrund, ce sera à l’équipe nationale suisse féminine de tâcher de remporter le match qui l’enverrait à la prochaine Coupe du monde. Avec sur son banc pour la dernière fois officiellement, Niels Nielsen. Lui s’en va, son compatriote arrive, certes dans un cadre tout différent. Et puisque le monde est petit… «Évidemment qu’on se connaît, a glissé le sélectionneur suisse. C’est un magicien, un homme qui a parfois réussi à faire énormément avec très peu au Danemark. Le FCZ peut se réjouir de son nouveau coach.»
Niels Nielsen s’est volontiers lâché sur le sujet, maniant compliments et sourires. Pour le reste, le futur ex-entraîneur de l’équipe de Suisse a montré une certaine retenue à un peu plus de 24 heures de son ultime échéance. Pas question notamment d’évoquer le futur, ce qui suivra cette importantissime rencontre face au pays de Galles. «Je ne m’inquiète pas pour l'avenir. Ma concentration doit aller à 100% sur ce match.»
Compréhensible. C’est une montagne qui attend les Helvètes. Pas forcément au niveau de l’adversité, mais assurément pour ce qui est de l’enjeu. Une victoire et la Suisse s’envolera pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande l’été prochain. À moins que cette victoire ne soit obtenue aux penalties. Auquel cas, il faudrait sortir les calculettes… Une défaite et la porte du Mondial se refermera définitivement. Un duel couperet, une pure partie de play-off qu’il faut gagner, aussi pour affirmer sa crédibilité en vue de l’organisation de l’Euro 2025. En avoir cette perception rend l’adversaire d’autant plus menaçant.
Maîtriser le jeu
Parce que l’équipe de Suisse s’est réunie la semaine dernière pour observer les Galloises écarter la Bosnie, elle a vu ce qu’elle doit attendre. «De la créativité individuelle et de l’impact physique», résume la milieu de terrain Coumba Sow. C’est surtout cette seconde qualité qui fait frissonner la Suisse. «Et qui fait du pays de Galles une équipe particulièrement dangereuse sur un match», a prévenu Niels Nielsen.
La feuille de route pour faire respecter la hiérarchie d’une Suisse supérieure est tracée par sa joueuse. «Plus on maîtrise le jeu, moins on aura besoin de duels. Et s’il faut enchaîner les duels, on leur rappellera qu’on est costaudes aussi.»
S’il faut se faire une idée de ce que pourrait être ce match (coup d’envoi à 19h), le point de départ devrait se situer à l’exact opposé de la dernière sortie de l’équipe nationale et de cette victoire 15-0 contre la Moldavie. À Lausanne, quinze buts n’avaient pas suffi à susciter la joie. Mardi, un seul pourrait envoyer la Suisse dans un rêve océanique.