VoileJustine Mettraux magnifique 7e de la Route du Rhum en Imoca
La Genevoise a franchi la ligne d’arrivée avec un retard de moins d’un jour sur le vainqueur Thomas Ruyant. Elle est la première «non Française» et la première femme de la compétition.
- par
- R. Ty/comm.
Au cœur de la nuit antillaise de lundi à ce mardi, Justine Mettraux a terminé sa Route du Rhum en septième position. Elle a bouclé sa cette transat en 12 jours 13 heures 26 minutes et 35 secondes, franchissant la ligne d’arrivée avec un retard de 19 heures 50 minutes et 10 secondes sur le vainqueur, Thomas Ruyant.
Jusatine Mettraux a signé une grande performance, quand on sait qu’il s’agissait de sa première grande course océanique en solo en IMOCA. La navigatrice suisse a franchi la ligne en tant que première étrangère et première femme de la flotte des IMOCA, et confirme son statut d’outsider pour son entrée dans la cour des grands.
«Cette transat a été à la hauteur de mes espérances, voire mieux, a réagi la Genevoise, après son arrivée. Je suis vraiment contente, il y a eu du beau match avec les concurrents, une belle arrivée ici en Guadeloupe, ça fait chaud au cœur. Je suis fatiguée car on a eu beaucoup de grains ces derniers jours, des conditions vraiment instables, des changements de voiles à faire. Tout ça avec l’enchaînement du tour de la Guadeloupe, c’est bien usant. Les bateaux sont difficiles, ça peut vite paraître hors de contrôle. Je n’ai pas eu de gros soucis techniques à bord, juste des choses mineures ou sur lesquelles on avait du «spare» donc pas de souci. Ces derniers jours c’était un peu frustrant avec le temps à grains, j’avais du mal à prendre du plaisir car je commençais à être fatiguée. Mais bien sûr il y a eu des beaux moments de plaisir sur cette transat, quand les conditions devenaient un peu plus faciles.»
Elle poursuivait: «Je suis très satisfaite de mon résultat. Je n’ai pas beaucoup d’expérience seule en IMOCA. Je finis à une belle place. Je suis un peu frustrée de la fin de la course où j’ai eu l’impression de moins bien naviguer sur la partie de portant. Mais c’est cool d’avoir réussi à être dans le coup dès le début, d’avoir navigué comme je voulais, pris soin du bateau. Les quatre qui se sont tirés la bourre devant ont navigué à haute intensité, ils ont poussé les bateaux assez loin. Cette course est très intense, ce n’est pas vraiment des vacances! C’était intéressant, il y avait des choses à jouer tout du long. Le bilan est très positif et je vois qu’il y a encore des choses à travailler pour progresser et jouer encore plus avec les gars qui sont devant, c’est hyper encourageant.»