Ski alpin: Daniel Yule: «Gagner deux fois devant Terminator, c’est la classe!»

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Ski alpinDaniel Yule: «Gagner deux fois devant Terminator, c’est la classe!»

Le slalomeur valaisan s’est imposé pour la deuxième fois à Kitzbühel grâce à une deuxième manche phénoménale, dimanche. Devant Arnold Schwarzenegger, le skieur de La Fouly a devancé son pote britannique Dave Ryding.

Sylvain Bolt Kitzbühel
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Sylvain Bolt Kitzbühel
Daniel Yule a remporté sa sixième victoire en Coupe du monde lors du slalom de Kitzbühel.

Daniel Yule a remporté sa sixième victoire en Coupe du monde lors du slalom de Kitzbühel.

AFP

Daniel Yule, quelle course! Quel est votre ressenti après votre deuxième victoire à Kitzbühel après 2020…

C’est incroyable! En ski alpin, il y a Kitzbühel et le reste. Réussir à gagner de nouveau c’est juste incroyable…

Vous êtes septième de la première manche, à 85 centièmes de la 1re place. Comment avez-vous abordé ce 2e tracé?

J’étais à 35 centièmes du podium, donc je me disais qu’avec une grosse manche, le podium était jouable. Feller avait réalisé une bonne marche, Braathen aussi. Je pensais que ça allait être difficile d’aller les chercher. J’étais à côté de la télévision quand Dave est descendu, je l’ai regardé. Ses coaches ont dit qu’il fallait se sortir les pouces parce que Dave s’en était bien sorti. Je me suis dit que si Dave était capable de le faire, moi aussi! Il fallait attaquer à fond et allumer du vert en bas à Kitzbühel car c’est toujours un bon feeling de le faire ici…

Le traçage de votre coach, Matteo Joris, vous a-t-il aidé?

Ce n’est en tout cas pas un désavantage (il sourit)! Il y a trois ans, lors de ma première victoire ici, c’était déjà lui qui avait tracé la 2e manche. Il faut croire qu’il me connaît. Je crois qu’il trace des manches vivantes, qui ont de la pêche. On peut vraiment attaquer fort. Et c’est quelque chose que j’aime beaucoup.

Daniel Yule a partagé le podium avec son pote Dave Ryding (à g.) et le Norvégien Lucas Braathen.

Daniel Yule a partagé le podium avec son pote Dave Ryding (à g.) et le Norvégien Lucas Braathen.

AFP



C’est votre sixième victoire en Coupe du monde, dont trois à Madonna, deux ici et une à Adelboden. Il y a des pistes qui semblent mieux vous convenir.

Oui c’est une piste que j’aime beaucoup, j’ai aussi fait 3e à Kitzbühel. Et d’autres bons résultats. Un gros coup de chapeau aux organisateurs, car même quand la météo n’est pas parfaite, c’est une patinoire. Ils mettent de l’eau dans la neige. Donc ce n’est pas un hasard si j’arrive si bien sur ce genre de pistes. Mais je crois avoir montré que je peux régater sur plusieurs épreuves.

Vous êtes amis avec Dave Ryding, c’est spécial de se retrouver sur le podium à Kitzbühel tous les deux?


C’est vraiment un beau feeling. C’est paradoxal de me retrouver devant un Britannique sur le podium, j’attends toujours un doublé suisse. Mais être sur le podium avec un ami c’est fantastique. Il a un parcours si particulier.

Pourquoi est-ce si particulier de gagner Kitzbühel?

C’est une épreuve qui vaut 100 points comme toutes les autres. Mais à Kitzbühel, il y a un quelque chose en plus. Je peux dire que j’ai gagné deux fois devant Terminator, c’est la classe (il se marre)! C’est un peu cliché, mais ici, ils poussent tout à fond. Réussir à gagner ce show entre les piquets rend la victoire encore plus belle.

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