Jadis comparé à Messi, Marcus Edwards brille au Sporting

Cette saison, c’est en C1 qu’il brille avec le plus d’éclat. Après avoir signé un but et une passe décisive face à Francfort (victoire du Sporting 3-0), le feu follet de poche (1m68) s’est distingué lors de la victoire face à Tottenham (2-0), son club formateur. Ses dribbles et sa vitesse ont posé d’importants problèmes aux Spurs, et il a même failli marquer après avoir effacé toute la défense anglaise sur une action digne des deux légendes argentines, Lionel Messi et Diego Maradona.

Interrogé à l’issue de cette rencontre sur un éventuel retour en Premier League, Marcus Edwards a confirmé son ambition. «C’est chez moi. Bien sûr, je veux revenir en Premier League un jour», a-t-il déclaré. Ce match a offert une sorte de revanche au joueur né dans la banlieue nord de Londres, à quelques kilomètres du centre de formation de Tottenham, qu’il a rejoint à neuf ans.

En 2016, à seulement 17 ans, il réalise son rêve de jouer avec l’équipe première des Spurs, comme remplaçant lors d’une rencontre de Coupe de la Ligue anglaise face au FC Gillingham. Juste avant de le lancer dans le grand bain, son entraîneur d’alors, Mauricio Pochettino, ose même le comparer à la superstar Lionel Messi. «Son corps et sa façon de jouer rappellent un peu les débuts de Messi», s’est alors risqué le coach argentin.

La suite de sa carrière semblait se diriger vers les sommets, mais l’Anglais se blesse gravement à la cheville et doit même se faire opérer. A son retour à la compétition, il ne parvient pas à confirmer les espoirs placés en lui. A la suite de prêts infructueux à Norwich, en deuxième division anglaise, puis chez les Néerlandais de l’Excelsior Rotterdam, il quitte Tottenham en 2019, sans avoir pu goûter à la Premier League. Il atterrit libre de tout contrat dans le nord du Portugal, au Vitoria Guimaraes, club de première division où il commence à remonter la pente.

Pendant deux ans, Edwards montre tout son talent, en particulier lors d’un match face à Arsenal en Ligue Europa lors de la saison 2020-2021. Ses performances attirent rapidement l’intérêt du Sporting, qui dépense 7,67 millions d’euros (presque autant en francs suisses) pour le recruter en janvier dernier. Depuis, la jeune promesse a pu surmonter l’obstacle linguistique, notamment grâce au bon niveau d’anglais de l’entraîneur Ruben Amorim. Il est aussi parvenu à gagner sa place dans le onze du club lisboète, tantôt sur une aile ou en pointe.

«Ce ne serait pas juste de comparer Messi et Marcus, mais il possède ses caractéristiques. Il est très fort entre les lignes. (...) Il a montré qu’il peut prétendre jouer avec la sélection anglaise», a estimé Amorim après la victoire du Sporting face à Tottenham. Le gardien français Hugo Lloris, qui a côtoyé Marcus Edwards à ses débuts à Londres, a de son côté reconnu l’évolution de son ancien coéquipier. «Il est plus mature et il a les mêmes qualités que nous avons pu voir il y a quelques années. S’il continue sur cette lancée, il aura un brillant avenir», a déclaré le portier.