Ski freestyleGremaud: «Avec Sarah, on a envie de revivre ces émotions»
Quatre ans après leur extraordinaire doublé lors des Jeux de PyeongChang 2018, les Romandes Mathilde Gremaud et Sarah Höfflin sont prêtes à remettre ça à Pékin.
- par
- Sylvain Bolt Pékin
C’était il y a quatre ans mais l’image reste dans les esprits. La Genevoise Sarah Höfflin décroche l’or olympique du ski slopestyle à PyeongChang (Corée du Sud), devant sa pote fribourgeoise Mathilde Gremaud.
«On en parle encore parfois, on se remémore ce moment unique, raconte la Gruérienne, 6e des qualifications du big air lundi, lors d’une épreuve qui vit son baptême olympique à Pékin. Ces médailles nous ont donné confiance et ces émotions étaient si belles qu’on a envie de les revivre.»
Son aînée de dix ans n’a pas non plus oublié cet exploit. «Se retrouver avec Mathilde (Gremaud) sur le podium, c’était un rêve qui devenait réalité, raconte la Genevoise de 31 ans. On s’est beaucoup poussées vers le haut toutes les deux depuis quatre ans et j’espère pouvoir remettre ça cette année. Pour moi, Mathilde est la meilleure skieuse du monde, elle a beaucoup progressé depuis ces quatre dernières années en réalisant notamment ce switch double Cork 1440, une première mondiale!»
Une discipline qui a beaucoup progressé
Qualifiée pour la finale du big air qui se déroulera mardi matin (3h45) sur le site d’une ancienne aciérie, Sarah Höfflin et sa compatriote disputeront ensuite les qualifications du slopestyle ski dimanche.
Elles auront donc une deuxième chance lors de l’épreuve qui les avait mis sous la lumière quatre ans plus tôt. «Ces dernières semaines, ce titre à défendre m’a mis de la pression, raconte la Genevoise. Je me suis mis beaucoup d’attente envers moi et j’avais peur que tout le monde pense que c’était facile à refaire un tel exploit, qui était quand même une petite surprise. Et au final, j’ai décidé de faire redescendre cette pression car elle est impossible à gérer. Notre sport a tellement progressé en quatre ans que ça va être difficile de refaire un top 3, il faudra juste tenter de se concentrer et tenter de poser les meilleurs runs.»
Mathilde Gremaud est, elle, arrivée plus décontractée à Pékin. «Une médaille, ça aide dans la préparation mentale mais ça amène aussi des attentes plus grandes, analyse-t-elle. Je vais tout donner et j’ai l’impression que la pression est redescendue en arrivant ici en Chine, j’en ressentais plus cet été pendant la préparation.
La freestyleuse de La Berra ne cache pas que revenir sans métal constituerait une petite déception. «C’est sûr, si je repars sans médaille ça me ferait quand même un peu mal!»