L’amie d’un des passagers de la voiture de Pierre Palmade n’a rien vu venir

Les gardes à vue des deux personnes suspectées d’être les passagers de la voiture de Pierre Palmade ont été prolongées jeudi. Tout comme celle de l’humoriste, qui avait commencé mercredi, à 13 h 55. L’un des deux suspects est un Marocain de 33 ans. Mohcine a été arrêté mercredi matin, à Clichy-la-Garenne, en région parisienne. Il se trouvait alors chez une amie qui lui avait ouvert la porte du petit appartement où elle vit avec sa fille âgée d’une dizaine d’années.

Mohcine et Fatna* partagent une sincère amitié depuis de nombreuses années. Mardi soir, le Marocain de 33 ans a appelé son amie et lui a demandé s’il pouvait passer lui rendre visite. «Au départ, il me dit qu’il compte dormir chez sa tante qui vient de subir une opération et à qui il doit prêter assistance», raconte Fatna au «Parisien». Elle ajoute: «Il arrive chez moi, on papote et puis on commande des pizzas. La soirée se poursuit et au bout d’un moment, il me dit qu’il a la flemme de repartir.» Fatna explique à BFMTV avoir remarqué que son invité avait un «coquard à l’œil et une blessure au niveau de son cil», mais celui-ci a botté en touche face aux questions de son hôte.

Fatna, qui a le sens de l’accueil, a «tout naturellement» proposé à son ami de rester dormir chez elle. L’habitante est tombée des nues quand, vers 6 h 30, la police a débarqué chez elle. «Les policiers sont repartis avec Mohcine et je suis restée chez moi avec ma fille en me demandant ce qui était en train de se passer», raconte-t-elle. Fatna comprendra plus tard avec effarement que Mohcine est impliqué dans l’affaire Palmade. «Cela ne lui correspond tellement pas. (…) Je ne comprends pas comment il a pu réagir de cette façon», témoigne-t-elle.

Fatna était au courant que son ami connaissait Pierre Palmade. «Je savais qu’ils avaient l’habitude de se fréquenter dans le milieu homo et branché de Paris», explique-t-elle. La femme a par contre du mal à croire que Mohcine ait véritablement été escort boy.  «Pour moi, il menait une vie de couple normale avec son compagnon depuis plusieurs années», estime-t-elle. Si elle a une pensée pour les victimes de l’accident, Fatna ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour son ami, qui était en situation irrégulière en France: il pourrait être visé par une obligation de quitter le territoire.

*Prénom d’emprunt