Tennis«C’est la surface la plus dangereuse pour mon corps»
Vaincu pour son retour sur le circuit, au Geneva Open, Daniil Medvedev a rappelé que la terre battue n’était pas la surface qui lui sied le mieux. Mais il reste optimiste pour Roland-Garros.
- par
- Jérémy Santallo Genève
Sa conférence de presse a été agendée à 20 h 45. Puis décalée à 21 h 20. Daniil Medvedev s’est fait désirer sous la tente des journalistes au parc des Eaux-Vives mais il avait deux bonnes raisons. La première, c’est le contrôle antidopage dont il a fait l’objet. La deuxième, c’est la flopée d’autographes qu’il a signés. «Ce n’est pas une obligation de répondre présent pour les fans mais j’y tenais car ils m’attendaient, a-t-il expliqué. Si cela peut leur faire plaisir pour quelques jours, voire un peu plus, c’est toujours bien. J’essaie d’être sympa avec le public parce que c’est aussi pour eux que je joue.»
Comme l’année dernière avec Roger Federer, le Gonet Geneva Open a perdu sa principale tête d’affiche dès son entrée en lice, mardi. Éliminé par un Richard Gasquet en cannes et opportuniste, le Russe était assez loin, mardi, du niveau qui avait fait de lui le champion du dernier US Open. «J’ai fait trop de fautes directes et de doubles fautes aujourd’hui (ndlr: mardi) pour espérer gagner. Richard a mieux joué et moins raté que moi, a aussi noté le No 2 mondial. Parfois, il faut savoir gagner dans les mauvais jours. Je dis ça parce que je pense que je n’ai vraiment pas bien joué. Mais c’est aussi ça, le tennis.»
Opéré d’une «petite hernie» après la tournée américaine, début avril, le protégé de Gilles Cervara a fait son apparition sur terre battue alors qu’on ne l’y attendait pas. «On verra comment je me sens au réveil (ndlr: mercredi) mais je ne me suis pas senti mal physiquement alors que ça faisait presque deux mois que je n’avais pas évolué en compétition, a-t-il encore dit. J’ai l’abdomen un peu raide mais c’est toujours comme ça pour moi sur terre battue. C’est la surface la plus dangereuse pour mon corps. Alors que pour d’autres, c’est plus au niveau des genoux lorsqu’ils jouent sur du dur.»
Quart de finaliste à Roland-Garros l’an passé – il avait été éliminé par Stefanos Tsitsipas –, Medvedev fera le voyage vers Paris dans la semaine avec un seul petit match dans les jambes. Pas franchement l’idéal avant une quinzaine où il espère retrouver toutes ses sensations. «Je ne suis pas un favori mais j’ai envie de bien jouer et de faire de bons résultats. Je sais que j’en suis capable. J’ai perdu contre Tsitsipas mais j’avais eu des balles de sets et servi pour le gain de la 3e manche. Si je retrouve ce niveau-là, je peux être dangereux.» On ne l’aurait pas dit mieux.