Automobile: 70% des Suisses ne veulent pas entendre parler de voiture électrique

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Automobile70% des Suisses ne veulent pas entendre parler de voiture électrique

Selon une enquête du comparateur bonus.ch, 71% des sondés n’ont pas l’intention de passer à une voiture rechargeable cette année. Le prix freine les ardeurs. Mais pas seulement. 

Christine Talos
par
Christine Talos
Le prix à l’achat et l’impact des batteries des voitures électriques freinent les envies des Suisses.

Le prix à l’achat et l’impact des batteries des voitures électriques freinent les envies des Suisses.

20min/Matthias Spicher

Plus de sept Suisses sur dix n’ont pas l’intention d’acquérir cette année une voiture électrique, révèle un sondage du comparateur bonus.ch. Mais 22% l’envisagent, alors que 7% des personnes interrogées en ont déjà une.

Des chiffres qui n’ont que peu évolué depuis 2021, relève le comparateur. Certes, le cercle des personnes qui possèdent un modèle électrique grandit: il est passé de 3,2% en 2021, à 5,5% en 2022 et 7,1% en 2023. Mais la proportion des Suisses qui n’ont pas l’intention d’en acheter est restée au-dessus de 70%, souligne-t-il.

Cherté et impact environnemental

Un manque d’engouement qui ne devrait pas faiblir. En effet, le Conseil fédéral a décidé de supprimer l’exonération d’impôt pour les véhicules électriques, rappelle le comparateur. Du coup, dès 2024, ceux-ci seront eux aussi soumis à l’impôt ordinaire de 4%. En outre, les subventions directes à l’achat d’un modèle rechargeable disparaissent peu à peu dans les cantons. Or près d’un quart des sondés invoquent le prix d’achat comme plus gros point négatif à la e-voiture, relève bonus.ch.

Par ailleurs, 25% des personnes interrogées citent l’impact environnemental des batteries comme principal désavantage à la voiture électrique. Les autres éléments négatifs mis en avant sont le manque de bornes de recharge (20%) et l’autonomie limitée (19%).

C’est le prix d’achat qui freine le plus les Romands, tandis que l’impact des batteries préoccupe le plus les Alémaniques.

C’est le prix d’achat qui freine le plus les Romands, tandis que l’impact des batteries préoccupe le plus les Alémaniques.

À l’inverse, qu’est-ce qui pousse les Suisses à rouler électrique? En premier lieu: l’empreinte écologique (33%), puis le côté économique (16%). Le peu d’entretien et la fiabilité du système suivent (13%), devant le caractère silencieux (11%). Mais le pourcentage de personnes ne voyant pas de point positif à la voiture électrique est en hausse par rapport à 2022 (23% contre 20%).

L’empreinte écologique des voitures électriques séduit dans toutes les régions linguistiques.

L’empreinte écologique des voitures électriques séduit dans toutes les régions linguistiques.

Les Romands les plus intéressés

À noter que ce sont les Romands qui affichent le plus grand intérêt pour les voitures électriques. En effet 7,9% d’entre eux en possèdent une et 23,5% indiquent une intention d’achat. À l’inverse, les Suisses allemands semblent les plus réticents, avec près de 76% qui ne prévoient pas un tel achat. Enfin, rappelons que la part de l’électrique continue d’augmenter en Suisse. En 2022, 17,7% des nouvelles immatriculations concernaient des voitures entièrement électriques, contre 13,2% en 2021.


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