Hockey sur glaceMais quelle mouche a piqué DiDomenico: «Je vous casse toutes vos dents!»
Chris DiDomenico a menacé puis barré la route à deux fonctionnaires du HC Bienne dans les couloirs de la Tissot Arena, après le match perdu 3-1 par le SCB. Tristan Scherwey a involontairement balancé un coup de canne sur la tête du préposé du banc des pénalités.
- par
- Cyrill Pasche
Tandis que Tristan Scherwey est en train de pédaler sur un Home-Trainer devant le vestiaire du CP Berne tout en accordant une entrevue pour expliquer sa mésaventure sur le banc des pénalités (lire ci-dessous), le ton monte juste un peu plus loin dans le couloir de la Tissot Arena. Scherwey s’interrompt quelques instants et tend l’oreille, surpris. Quelques mètre plus loin, des noms d’oiseaux fusent, en anglais.
Deux fonctionnaires du HC Bienne, qui accompagnaient un groupe de personnes invitées à rencontrer quelques joueurs du HCB et à prendre quelques photos souvenirs devant le vestiaire des Seelandais, sont pris à partie dans le couloir de la Tissot Arena par Chris DiDomenico, le volcanique canadien du CP Berne.
Un peu plus tôt, alors que ces deux fonctionnaires se trouvaient près de la glace pendant la remise des prix des meilleurs joueurs après la défaite 3-1 du CP Berne, DiDomenico – selon leurs dires – les a déjà toisé du regard et leur a crié: «Qu’est-ce que vous avez à me regarder?».
Le Canadien, qui a ensuite de nouveau croisés les deux hommes dans les couloirs pendant que ceux-ci accompagnaient leur groupe de personnes en direction du vestiaire biennois, leur a alors barré la route, près du vestiaire du CP Berne, et les a menacés. «Je vous casse toutes vos dents!», a alors hurlé DiDomenico aux deux fonctionnaires qui passaient par là, selon leur version des faits.
Mais quelle mouche à encore piqué DiDomenico, qui était pourtant resté bien sage sur la glace (une pénalité mineure) pendant les 60 minutes de l’acte V remporté par le HC Bienne? Les deux fonctionnaires assurent qu’ils n’ont ni provoqué le joueur du CP Berne, ni ne lui ont adressé la parole avant que celui-ci ne les prennent violemment à partie dans les couloirs. Heureusement pour tout le monde, la situation électrique n’a pas davantage dégénéré et les menaces n’ont pas dépassé le stade des paroles.
Scherwey, désolé, s’est excusé
Tristan Scherwey, de son côté, a vécu une fin de match mouvementée. Très fâché contre les arbitres après une pénalité de deux minutes sifflée à son encontre en fin de match, le leader des Ours a eu la maladresse de toucher involontairement le préposé du banc des pénalités à la tête avec sa canne après avoir frappé le plexiglas. «Je me suis senti très mal à l’aise lorsque j’ai vu que je l’avais touché sans faire exprès. Je me suis immédiatement excusé. Tout est rentré dans l’ordre. En plus, je le connaissais puisque j’ai souvent passé du temps sur ce banc des pénalités à Bienne et que c’était souvent lui qui était là. Je me suis excusé et je lui ai dit que j’étais vraiment désolé. Et lui m’a répondu qu’il était assez solide pour encaisser les coups! Tout va bien, mais forcément, sur le moment, je me suis vraiment senti mal à l’aise». Les deux hommes se sont quittés en bons termes et sans rancoeur.
L’acte VI se jouera dimanche, à Berne. Et cela promet. «Nous allons tout faire pour être prêts et gagner ce match. Nous n’avons plus le choix», a rappelé Scherwey.