FranceCriblée de dettes, Dominique Tapie a pensé à mettre fin à ses jours
La veuve de Bernard Tapie a avoué avoir imaginé «le pire» depuis la disparition de son mari.
- par
- F.D.A.
Ce mercredi 22 mars, Dominique Tapie a publié son livre, «Bernard, la fureur de vivre», dans lequel elle revient sur son histoire d’amour avec Bernard Tapie. Sans filtre, la veuve était présente le même jour sur le plateau de «C à vous». L’occasion pour Anne-Elisabeth Lemoine de revenir sur une phrase de son livre, où elle indique «l’avoir maudit et détesté après sa disparition». Une phrase dure mais qu’elle assume totalement. «Oui, ça m’est arrivé, ce n’est plus le cas. Quand je me suis retrouvée dans une situation plus que difficile, précaire, qu’il fallait que je quitte mon domicile conjugal après 35 ans et que je n’avais plus de ressources du tout, je n’ai pas compris.»
En effet, après la disparition de son mari, Dominique Tapie s’est retrouvée dans une situation financière difficile. Criblée de dettes, environ 647 millions d’euros, elle indique avoir pensé à mettre fin à ses jours. «Oui, ça m’est arrivé, parce que je ne voyais pas comment m’en sortir, c’était un rouleau décompresseur et je ne savais pas comment faire.» Heureusement, elle a pu compter sur l’aide de ses amis comme le politicien Jean-Louis Borloo. «C’est lui qui m’a relogée, et d’autres m’ont aidée financièrement.»
«Je n’ai pas eu son dernier souffle»
Dominique Tapie s’est également confiée sur les derniers instants de vie de son mari. «Je ne l’ai pas quitté du tout. On n’a pas eu une infirmière ou une aide qui ait pu rester à part la dernière nuit parce que le professeur avait sans doute anticipé que, voilà… J’étais dans le déni le plus total. Je lui dis: «Tu sais, ce n’est pas la peine de me mettre cette infirmière parce que la nuit, depuis deux, trois jours, il ne me réveille plus.» J’étais épuisée», a-t-elle raconté. Elle dévoile alors l’un de ses plus grands regrets. «J’étais là oui. Malheureusement, je n’étais pas là, enfin j’étais là, mais j’étais endormie, tellement fatiguée, je n’ai pas eu son dernier souffle, j’aurais voulu le prendre dans mes bras, mais il est parti comme ça.»
«Il avait envie qu’on parte ensemble»
Dans «Sept à Huit», dimanche dernier, elle avait aussi donné plusieurs détails concernant son bouquin. Elle était notamment revenue sur l’agression qu’elle et son mari ont subie. Alors qu’ils se trouvaient chez eux, des individus sont entrés pour les cambrioler. Frappé, bâillonné, le couple a vécu un véritable enfer. «On est en plein sommeil et je vois une grande silhouette toute noire qui m’éclaire. Et j’ai à peine le temps de réagir qu’un oreiller m’étouffe et là, je crois que ma dernière heure est arrivée», confie-t-elle.
Pour Dominique Tapie, la mort était alors très proche. «Ensuite, il commence à me traîner, alors je lui donne mon sac, la montre, les bijoux que j’avais à côté et après, ils m’ont traînée dans toute la maison pour chercher un coffre qui n’existait pas», se remémore-t-elle. Cette violence affaiblira un peu plus son mari, qui a estimé avoir «failli à son rôle de protecteur». Épuisé par cette agression, usé par la maladie, Bernard Tapie constate qu’il va bientôt mourir. Il va alors faire une demande très étonnante à sa femme. «Il me prend la main, et il me dit: «On y va tous les deux? Il avait envie qu’on parte ensemble», lâche-t-elle. Il décédera le 3 octobre 2021.