Mesures anticovid: «Il n’est plus temps d’avoir des messages rassurants»

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Conseil fédéralMesures: «Il n’est plus temps d’avoir des messages rassurants»

En attendant des décisions du Conseil fédéral ce vendredi, le ministre de la Santé du Jura évoque «un confinement, des fermetures ou un semi-confinement». Il demande aussi la réduction du temps de quarantaine pour sauver les «services fondamentaux».

Eric Felley
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Eric Felley
Le ministre de la Santé jurassien, Jacques Gerber, a répondu jeudi soir aux questions d’Esther Coquoz sur la RTS.

Le ministre de la Santé jurassien, Jacques Gerber, a répondu jeudi soir aux questions d’Esther Coquoz sur la RTS.

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Jeudi, la conférence latine des affaires sanitaires et sociales s’est réunie pour évoquer la situation liée à la pandémie. Son vice-président, le ministre jurassien de la Santé, Jacques Gerber, s’est exprimé jeudi soir à «Forum» sur la RTS. «La prochaine étape qui fera réellement sens au niveau de la pandémie, a-t-il affirmé, c’est un confinement, des fermetures ou un semi-confinement, cela ne peut être pris qu’au niveau fédéral. Pour le reste, ce sont des mesures que nous pouvons certes prendre au niveau des cantons, mais faut-il qu’elles soient encore efficaces…»

À l’instar du conseiller fédéral Alain Berset, mercredi, Jacques Gerber attend de savoir à quel point Omicron provoque un afflux de patients aux soins intensifs, alors que les hôpitaux sont surchargés: «Si la situation continue à se dégrader, nous en viendrons à des fermetures. Il n’est plus temps d’avoir des messages rassurants et la population doit faire extrêmement attention, notamment durant ces prochains jours».

Raccourcir la quarantaine de dix à sept jours

«On se réjouit que le Conseil fédéral se réunisse aujourd’hui pour analyser la situation et non pas le 12 janvier, comme annoncé», a plaisanté Jacques Gerber en évoquant la réunion du jour: «Le Conseil fédéral a consulté les cantons avant Noël. Ils ont donc la possibilité d’intervenir très rapidement» Les cantons latins lui demandent également de raccourcir le temps de quarantaine. Le manque de personnel et l’absentéisme posent dorénavant des problèmes pour les «services fondamentaux au fonctionnement de la société, note le Jurassien. Une optique serait de raccourcir le temps de quarantaine de dix à sept jours».

«Trouver les bons équilibres»

À la question d’Esther Coquoz de savoir si l’abaissement du temps de quarantaine ne risquait pas d’augmenter encore le nombre d’hospitalisations, il a évoqué la nécessité «de trouver les bons équilibres. Aujourd’hui, il semble qu’avec Omicron, les cinq à sept premiers jours soient les plus décisifs en termes de contamination. On a vu qu’aux États-Unis, ils ont abaissé la quarantaine à cinq jours. Dans la pesée des intérêts ce serait une mesure que l’on pourrait prendre à court terme pour éviter de devoir travailler dans une situation dégradée dans certains services. On pense bien entendu à la santé, mais aussi à la police, aux pompiers ou autres».

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