Football – Après son coming-out, Cavallo a «très peur» d’aller au Qatar en 2022

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FootballAprès son coming-out, Cavallo a «très peur» d’aller au Qatar en 2022

L’international junior australien a avoué craindre une éventuelle sélection pour la prochaine Coupe du monde programmée au Moyen-Orient.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Josh Cavallo est devenu le mois dernier le premier footballeur professionnel en activité à faire son coming out.

Josh Cavallo est devenu le mois dernier le premier footballeur professionnel en activité à faire son coming out.

AFP

Josh Cavallo (21 ans) est devenu le mois dernier le premier footballeur professionnel en activité à faire son coming out. L’annonce du milieu australien avait alors été largement saluée par ses pairs, à commencer par les stars Zlatan Ibrahimovic, Antoine Griezmann ou encore Marcus Rashford.

«Submergé» par les soutiens reçus, le joueur d’Adelaïde United n’est pas pour autant rassuré sur tous les plans. Dans un podcast accordé au Guardian diffusé dimanche, celui qui compte une sélection avec les M19 des Socceroos a ainsi avoué qu'il aurait «très peur» d'aller au Qatar en 2022 si sa sélection se qualifiait et s'il était retenu pour participer à la Coupe du monde.

«J'ai lu quelque chose du genre qu'ils (ndlr: les Qatariens) prononcent la peine de mort pour les homosexuels au Qatar, a-t-il rappelé. C'est donc un truc dont j'ai très peur et je ne voudrais pas vraiment aller au Qatar pour ça. Ça me rend triste car jouer pour son pays est l’un des plus grands succès en tant que footballeur professionnel. Savoir que ça pourrait se passer dans un pays qui ne soutient pas les personnes gays et menace leur vie, ça me fait peur. Est-ce que ma vie est plus importante que d’accomplir quelque chose de grand dans ma carrière?»

«Ils seront tous les bienvenus ici»

Nasser al-Khater, directeur général de la Coupe du monde 2022

Des confidences qui rappellent évidemment les propos tenus par Toni Kroos en mars dernier. La star du Real Madrid avait vivement critiqué l’attribution d’un tel événement à un pays comme le Qatar en raison des «conditions des travailleurs, du fait que l’homosexualité soit pénalisée et punie, et aussi que ce ne soit pas un pays de football».

Comme le rappelle L’Equipe, un rapport de l'Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexués (ILGA), diffusé l’année dernière, soulignait que la peine de mort pourrait potentiellement punir des relations homosexuelles consenties au Qatar.
Connue de longue date, cette menace avait été commentée par le directeur général de la Coupe du monde 2022 en 2019 déjà. Dans une tentative d’apaisement, Nasser al-Khater avait alors déclaré que «tout fan, de tout sexe, orientation sexuelle religion, race devrait être assuré que le Qatar est l’un des pays les plus sûrs du monde – et ils seront tous les bienvenus ici». Il a néanmoins également concédé que «les démonstrations publiques d'affection sont mal vues, cela ne fait pas partie de notre culture – mais cela s'étend à tout le monde (ndlr: aux hétérosexuels aussi)».

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