Hockey sur glaceLe HC Bienne veut garder la main dans sa série contre Berne
Le HC Bienne peut enfoncer encore davantage le CP Berne s’il remporte l’acte III à domicile samedi (20h). Voici ce qui plaide en faveur des Biennois, mais aussi les dangers qui les guettent.
- par
- Cyrill Pasche
Bienne 2, Berne 0, puck au centre. Le troisième acte d’une série au meilleur des sept manches est un passage charnière: soit une équipe prend une avance souvent décisive de 3-0, soit la dynamique bascule dans le camp adverse et tout redevient possible à seulement 2-1 dans la série.
Voici ce qui plaide en faveur du HC Bienne, mais aussi les dangers qui le guettent avant ce troisième acte, samedi à la Tissot Arena.
La défense contrôle les matches
Difficile de trouver quoi que ce soit à redire sur la défense du HC Bienne, où les sept défenseurs alignés régulièrement ont tous été performants, à commencer par les deux étrangers, le Russe Alexander Yakovenko, dont le calme et la clairvoyance sont des bénédictions dans le jeu seelandais, ainsi que le Suédois Viktor Lööv, toujours aussi solide et fiable. Le petit plus vient toutefois des Suisses, où des vétérans tels que Robin Grossmann (auteur du premier but des play-off) et Noah Schneeberger (buteur lors de l’acte II) sont sortis du lot. Leur expérience et leur routine est une aubaine pour l’arrière-garde seelandaise.
Säteri, toute la différence
Dans l’attente de son deuxième enfant, le gardien finlandais pourrait d’un jour à l’autre manquer à l’appel pour des motifs bien plus importants qu’un match de play-off. Vendredi, le gardien a manqué l’entraînement et se trouvait auprès de son épouse, a rapporté le Journal du Jura. Sera-t-il sur la glace samedi pour l’acte III? C’est la seule inconnue qui entoure le champion du monde et olympique. La présence devant les filets de Säteri est évidemment un «game changer» pour le HC Bienne dans une série où le gardien d’en face, Philip Wüthrich, a affiché ses limites à ce niveau de la compétition. Et si Säteri devait manquer un match, pas de problème pour le groupe d’Antti Törmänen: Joren van Pottelberghe est une alternative de luxe.
Garder la tête froide
Pour le HC Bienne, la clé sera de rester en maîtrise. Outre Chris DiDomenico, le CP Berne n’a, jusqu’ici, pas du tout joué la carte de l’intimidation ou de la provocation. Comme les Biennois ont sagement pris soin de ne pas réveiller «DiDo» au premier acte, ils prendront tout autant soin de ne pas chatouiller inutilement le reste de la meute d’Ours pendant l’acte III. Après la victoire de jeudi dans la capitale et malgré les événements explosifs qui sont survenus en fin de soirée, les joueurs seelandais ont pris soin de ne pas rajouter d’huile sur le feu et ont tous sagement évité les déclarations fracassantes.
Ne pas vendre la peau de l’Ours…
Il ne faut évidemment jamais sous-estimer des champions tels que Simon Moser, Tristan Scherwey ou Ramon Untersander. Tout comme il ne faut pas sous-estimer la capacité de Chris DiDomenico - s’il n’est pas écarté du groupe d’ici là et surtout s’il retrouve ses esprits - de faire basculer un match à lui seul. Les Bernois, toutefois, se retrouvent gentiment à court d’alternatives: le Canadien Sceviour, blessé au premier match et absent au deuxième, est incertain. Le défenseur Eric Gelinas n’a plus rejoué depuis le 2 mars contre Langnau en championnat. Enfin, une éventuelle titularisation du gardien finlandais Tomi Karhunen impliquerait la sortie d’un des joueurs de champ étrangers. Pas sûr que cela arrangerait vraiment les affaires du CP Berne. Une certitude: les Bernois devront bien tenter quelque chose pour renverser le cours de cette série. Bienne 2, Berne 0. Puck au centre. Avec ou sans Chris DiDomenico?