FOOTBALLChristian Constantin: «Murat n’était jamais arrivé en Valais!»
Après Vladimir Petkovic au printemps 2012, le FC Sion offre à la Suisse un deuxième sélectionneur ayant transité par Tourbillon. Son président s’amuse d’une telle coïncidence.
- par
- Nicolas Jacquier
Le FC Sion est-il en passe de devenir le principal pourvoyeur de sélectionneur helvétique? La question amuse Christian Constantin lui-même. «Si t’as pas entraîné Sion, tu n’as aucune chance de t’asseoir sur le banc helvétique!», s’exclame-t-il, hilare.
Après Vladimir Petkovic, lequel avait effectué un bref passage à Tourbillon (4 matches) au printemps 2012 en dirigeant notamment l’équipe durant les barrages de promotion/relégation contre le FC Aarau, c’est à nouveau vers un ancien entraîneur du club valaisan que se sont tournés les dirigeants helvétiques. Après son passage à Grasshopper, Murat Yakin avait succédé à Tourbillon à Maurizio Jacobacci en septembre 2018. Le futur sélectionneur helvétique devait y rester jusqu’au 5 mai 2019.
Remercié suite à une lourde défaite contre Young Boys à domicile (0-4), il avait alors été remplacé par Christian Zermatten, qui avait terminé la saison.
Bilan décevant
Le bilan chiffré de Yakin sur le banc du FC Sion reste décevant: 28 matches pour une moyenne insuffisante de 1,21 point. «J’aime bien Murat, mais la vérité est qu’il n’était jamais arrivé en Valais, estime son ancien président. A l’époque, sa vie se passait à Zurich et il avait eu du mal à venir s’installer chez nous.»
Deux ans plus tard, la nomination de Murat Yakin en remplacement de Vladimir Petkovic ne surprend pas Christian Constantin. Pour le boss de Tourbillon, son ancien coach pourra mieux y exprimer ses qualités, dans un contexte qui devrait surtout lui être plus favorable. «Murat pourra œuvrer dans un rythme qui lui conviendra mieux. Contrairement à un entraîneur de club qui doit s’investir au quotidien avec ses joueurs, un sélectionneur ne dispose de ses internationaux qu’environ 30 jours par an.»
En Valais, Christian Constantin connaît l’étiquette que traîne son ancien entraîneur. «Yakin ne pourra faire l’unanimité que sur le terrain, avec des résultats», conclut-il.