Sommet à MontpellierLa France crée un fonds pour la démocratie en Afrique
30 millions d’euros répartis sur trois ans: c’est la somme dont sera doté le nouveau fonds pour la démocratie en Afrique, décidé lors du sommet de Montpellier.
Le président Emmanuel Macron a annoncé vendredi, à l’occasion du sommet Afrique-France, la création d’un «Fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique», avec une «gouvernance indépendante», ainsi que plusieurs initiatives culturelles.
30 millions d’euros sur trois ans
Ce fonds, doté de 30 millions d’euros sur trois ans, doit aider les «acteurs du changement» notamment sur les questions de gouvernance et de démocratie, comme l’a recommandé le rapport élaboré par l’intellectuel camerounais Achille Mbembe, chargé de préparer le sommet qui se déroule à Montpellier, dans le sud de la France.
Autre geste, la mise à l’étude d’une maison des mondes africains et des diasporas, future institution dédiée à l’Afrique, une des autres propositions du rapport Mbembe. Une mission d’étude devra rendre ses propositions dans les six mois.
Soutien aux start-up africaines
Un fonds d’amorçage doté de 10 millions sera également créé pour aider des entreprises africaines innovantes du secteur du numérique, dans le cadre de l’initiative Digital Africa de soutien aux start-up africaines.
La France va aussi mettre en place un fonds pour aider les musées africains à accueillir des œuvres internationales et un programme de soutien aux académies sportives africaines.
Emmanuel Macron, hôte du sommet et seul chef d’État présent – les chefs d’États africains n’ont finalement pas été conviés – a par ailleurs annoncé la restitution fin octobre au Bénin de 26 œuvres pillées au palais d’Abomey, ainsi que d’œuvres qui seront remises à la Côte d’Ivoire, dont, selon des sources diplomatiques, le Djidji Ayokwe, célèbre tambour parleur Ebrié actuellement au musée du Quai Branly et réclamé de longue date par Abidjan.