Alertes à la bombe en France : Grenoble: «ras-le-bol» après l’évacuation de 26 lycées en 2 jours

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Alertes à la bombe en FranceGrenoble: «ras-le-bol» après l’évacuation de 26 lycées en 2 jours

Seize établissements mercredi et dix mardi ont dû être évacués après la réception d’e-mails menaçants, mettant à rude épreuve les nerfs des enseignants et des élèves. 

Selon la police, les auteurs sont «en cours d’identification», d’après ce communiqué.

Selon la police, les auteurs sont «en cours d’identification», d’après ce communiqué.

AFP

Au moins 26 alertes à la bombe en deux jours, après de premières vagues avant les vacances: les menaces et évacuations se multiplient cette semaine dans les lycées de Grenoble (F), au grand dam du corps enseignant et des autorités.

Entre «ras-le-bol» et «prise au sérieux» 

Seize établissements mercredi et dix mardi ont dû être évacués après la réception d’e-mails menaçants, pour certains plusieurs fois dans la même journée, a indiqué à l’AFP le rectorat de l’académie de Grenoble. Les alertes à la bombe infondées foisonnent depuis septembre dans l’ensemble de la France, mais rarement avec une telle intensité, qui perturbe les cours dans toute l’agglomération grenobloise.

«Il y a parmi les enseignants à la fois un ras-le-bol de ces messages dont on sait pertinemment que c’est bidon (...) et une prise au sérieux de la menace» avec son lot d’inquiétudes, observe François Lecointe, secrétaire général Snes-FSU de Grenoble. Au lycée André Argouges, 1800 élèves, Alexis Reynaud, professeur de mathématiques s’interroge après quatre évacuations depuis mi-octobre: «devoir évacuer alors qu’on sait qu’à 99% c’est rien... mais le problème c’est le 1%». Même les élèves qui trouvaient cela «marrant la première fois, en ont un peu ras le bol», constate-t-il.

«Enquêtes systématiques»

La préfecture de l’Isère ne communique pas de détails afin «de ne pas encourager» des curieux. Dans un communiqué diffusé mercredi avec le parquet de Grenoble, elle rappelle que «tous les appels à la bombe font l’objet d’enquêtes systématiques» et que les auteurs «majeurs ou mineurs» seront poursuivis. Ils sont «en cours d’identification», d’après ce communiqué.

Depuis octobre, «trois salves» de menaces ont été observées, «essentiellement des mails qui pour la plupart ont la même teneur», dit-on au rectorat, sans précision sur leur contenu. Le syndicat Snes-FSU évoque des «mails type» parlant de l’abaya ou du soutien de la France à Israël. Pour minimiser les perturbations, les procédures d’intervention ont été raccourcies, pour durer au maximum une heure trente. «On évacue, on garde les élèves à proximité», au lieu de les renvoyer chez eux et «la levée de doute est faite d’autant plus rapidement» que les différents acteurs ont gagné «en réactivité» au fil des signalements, affirme le rectorat.

(AFP)

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