TennisBelinda Bencic est passée presque directement de Charleston à Orbe
La Saint-Galloise, encore auréolée de son premier titre WTA sur terre battue, était en visite jeudi chez son partenaire joaillier Mood. De très bonne humeur.
- par
- Simon Meier
Belinda Bencic planait encore un peu, jeudi après-midi lors de son passage à Orbe. Fatiguée mais heureuse, quatre jours après son titre à Charleston, le premier de sa carrière chez les pros sur terre battue. «C’était une sensation géniale, au terme d’une semaine très difficile, avec six matches en six jours, tous accrochés, raconte la Saint-Galloise de 25 ans pour expliquer le flot d’émotions et les larmes versées après la balle de match. Il y avait une forme de soulagement après beaucoup de tension et d’excitation, notamment avant la finale. Cela faisait un mois et demi que j’étais loin de la maison, il y avait beaucoup de fatigue. La première sensation, quand on gagne, c’est du soulagement - en proportion avec le stress qu’il y avait avant le match.»
Puis il y a la joie. Quatre jours plus tard, la championne olympique atterrit gentiment. Elle honore avec aisance et naturel les autres aspects du métier. Dans les locaux urbigènes de son partenaire joaillier Mood, Belinda Bencic discute bagues et matières avec curiosité, évoquant la possibilité de glisser quelques brins d’herbe de Wimbledon dont un modèle de sa future collection.
Après un vendredi de Pâques en famille et quelques moments de détente et de repos, la nouvelle n°13 mondiale mettra le cap sur Monte-Carlo, pour une semaine d’entraînement en vue de son prochain tournoi, fin avril à Madrid. Avec un capital confiance renforcé par rapport à ses capacités sur la brique pilée. «Je me suis sentie très à l’aise dans mes mouvements, en confiance, je ne pensais plus vraiment au fait que j’étais sur terre battue.» De (très) bon augure avant Roland-Garros?
«Oui, je pense, répond Belinda Bencic du tac au tac, lorsqu’on évoque la possibilité d’un déclic. Mentalement, j’ai désormais la conviction que cela peut bien fonctionner sur la terre battue. Après, tout dépend toujours de plein de paramètres. Mais c’est sûr que cette conviction peut m’aider.»
À 25 ans, Belinda Bencic est - par définition - une jeune femme. Mais elle est - en réalité - une ancienne sur ce circuit WTA qu’elle a découvert voici bientôt dix ans. Le paradoxe la fait sourire. «C’est drôle de voir que de nombreux journalistes me considèrent comme une vétérante sur le Tour, cela sonne d’une drôle de façon, vu mon âge. Mais d’un autre côté, je partage cette sensation et je suis contente d’avoir déjà amassé autant d’expérience. Cela ne peut être qu’un avantage pour la suite. Beaucoup de joueuses ont démontré à 25, 26 ou 27 ans que c’était un bon moment pour atteindre sa meilleure forme.» Des mots en forme de promesse pour un avenir radieux.