Football - Servette vainqueur d’un derby sans saveur

Contrairement à ce que l’on raconte, les absents n’ont pas toujours tort. On ne peut en effet que donner pleinement raison à tous ces amateurs genevois et vaudois de ballon rond qui ont préféré ne pas se déplacer au Stade de Genève ou s’abstenir de regarder le match sur leur écran, samedi. Rarement il nous a été donné d’assister à un derby lémanique aussi pauvre et mièvre que le fut ce troisième duel de la saison entre Servette et le Lausanne-Sport.

Même si sa performance collective a été très éloignée de celles qu’il proposait régulièrement en fin d’année dernière, Servette a quand même fini par remporter une victoire logique contre un adversaire qui s’était déplacé à Genève avec le seul objectif de faire le chemin inverse avec un point dans ses bagages.

Un plan qui a toutefois été réduit à néant sur la première véritable occasion de but servettienne d’une première mitemps disputée sur un rythme de sénateur. Suite à un ballon perdu par le Lausannois Koné à une trentaine de mètres de son but, Rodelin héritait du ballon sur le côté gauche. Le Français avait ensuite tout le temps de trouver la tête de Sasso dans l’axe. Plus prompt que Grippo, le défenseur pouvait ouvrir le score d’une habile déviation (41e).

Encore sous le coup de leur débâcle de dimanche passé contre Saint-Gall, les Vaudois étaient ensuite incapables de la moindre réaction digne de ce nom. Une prestation sans relief qui a montré à Alain Casanova, le successeur d’Ilija Borenovic sur le banc lausannois depuis jeudi, l’ampleur de la tâche qui l’attend.

Le technicien français a bien tenté d’insuffler un nouvel élan à son équipe en introduisant trois nouveaux éléments offensifs vers l’heure de jeu, la physionomie de la partie ne changeait pas d’un iota. Servette dominait mais sans parvenir à créer de vrai danger devant Mory Diaw. Et encore moins à inscrire ce second but qui lui aurait permis de vivre une fin de partie tranquille.

Car même face à ce LS inoffensif, la sanction a bien failli être lourde pour Servette lorsque à la dernière minute une remise de la tête en retrait de George touchait le bras gauche d’Antunes. L’arbitre indiquait tout de suite le point du penalty avant de se raviser – grâce à la VAR – pour finalement siffler un hors-jeu de l’attaquant lausannois. Une petite minute de frayeur qui incitera peut-être à l’avenir Servette à en faire un petit peu plus pour se mettre à l’abri d’une mauvaise surprise.