Loi Covid-19 – «On ne peut pas banaliser ce genre de menaces»

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Loi Covid-19«On ne peut pas banaliser ce genre de menaces»

Favorable à la loi Covid-19 sur la RTS, le conseiller d’État valaisan Mathias Reynard a reçu des menaces de mort et a déposé une plainte. Deux auteurs ont été identifiés.

Eric Felley
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Eric Felley
Le conseiller d’État valaisan Mathias Reynard a réagi dans l’émission «Mise au point» consacrée à cette campagne très agressive autour de la loi Covid-19.

Le conseiller d’État valaisan Mathias Reynard a réagi dans l’émission «Mise au point» consacrée à cette campagne très agressive autour de la loi Covid-19.

RTS

L’émission «Mise au Point» de dimanche soir sur la RTS a diffusé un documentaire sur la campagne à haut risque autour de la loi Covid-19 et du certificat sanitaire. Une frange des opposants à la loi bascule dans une violence verbale et des menaces graves contre certains politiciens qui s’engagent. Le nouveau conseiller d’État valaisan en charge de la santé, le socialiste Mathias Reynard, en a fait les frais après son passage le 27 octobre à «Infrarouge», où il avait défendu la loi.

Ses prises de position ont déclenché des réactions haineuses sur son mail, et plus grave encore des menaces de mort: «Quand on reçoit une menace de mort, évidemment c’est choquant et on se demande forcément si on risque quelque chose, observe-t-il. On se dit que ça dépasse tout et qu’il ne faut pas laisser passer.» Le conseiller d’État a déposé une plainte pénale. «Il le faut, c’est quelque chose de beaucoup trop grave, se justifie-t-il, on ne peut pas banaliser de telles menaces». À ce jour, selon la RTS, deux auteurs des menaces ont déjà pu être identifiés par la police, tandis que Mathias Reynard fait l’objet de mesures de protection.

Un retour au calme et au respect

Dans le cadre du débat d’«Infrarouge», Mathias Reynard défendait les mesures sanitaires pour protéger les hôpitaux: «On m’accuse de mentir quand je donne le pourcentage de non-vaccinés à l’hôpital, explique-t-il dans «Le Nouvelliste». Mais ce sont les chiffres de l’hôpital. Il n’y a pas d’autre source possible. Sur quelle base pouvons-nous discuter lorsque nous ne pouvons pas nous entendre sur ce fait?»

Le socialiste relativise cependant: «Tous les gens opposés à la loi Covid ne sont pas comme ça, mais il y a, dans ces milieux, des gens complètement radicalisés. (…) L’immense majorité des gens soutiennent la gestion des autorités dans cette crise. Mais il faut un retour à la sérénité, au calme, au consensus et au respect».

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