Hockey: Le HC Davos renoue avec la victoire dans «son» tournoi

Le mythique Ex Bar, comme le Piano Bar ou la tente montée à côté du Stade de Glace de la station ne devraient pas désemplir de sitôt, pour le Nouvel An. Non seulement il y aura le passage à 2024 qu'il faudra festoyer, mais les supporters du HCD pourront aussi se réjouir toute la nuit d'un nouveau succès des leurs, le 16e de l'histoire, record du Team Canada égalé. La troupe de Josh Holden a ainsi mis un terme à 12 ans d'attente et c'est à se demander dans quel état cette équipe sera pour accueillir Lugano, en National League, le 2 janvier déjà à 19h45.

L'histoire est belle aussi, forcément, pour la légende locale Andres Ambühl. L'attaquant de 40 ans avait déjà deux médailles de vainqueur de la Spengler dans son armoire à trophées, mais ces titres remontaient presque à Mathusalem. L'homme aux 18 championnats du monde avec la Suisse (record du monde) avait soulevé cette coupe à deux reprises déjà, mais presque dans une autre vie: en 2004 et 2006. Cette année, celui qui a furtivement joué aux Etats-Unis et trois saisons avec les ZSC Lions jouait cette épreuve pour la 15e fois.

Le tournant de cette finale dominicale est venu d'un habitué de la chose: Josh Holden. Mais l'ancien attaquant star de Zoug qui a tant marqué a cette fois pesé sur la rencontre depuis derrière le banc de Davos. Il a demandé un "coach challenge" judicieux après que Martin Bucko a ouvert le score après 12 minutes et 6 secondes. Les juges de ligne, après avoir visionné la vidéo, lui ont donné raison. Et 49 secondes plus tard, c'est Dennis Rasmussen - son 4e but du tournoi! -, bien servi par Henrik Haapala - décisif quasiment toute la semaine -, qui lançait vraiment la partie (13e).

Les Tchèques, qui avaient fini tard la veille leur remontada assez incroyable (de 1-3 à la 57e à 4-3 face au Team Canada), ont donné tout ce qu'ils avaient encore dans le réservoir en début de rencontre et ça n'a pas suffi. Les Rhétiques en ont profité pour se mettre à l'abri par Enzo Corvi, après une passe savante de Jesper Olofsson (32e). L'addition aurait même pu être plus lourde, car Leon Bristedt (26e) et Valentin Nussbaumer (35e) ont fait tinter de l'aluminium lors de la 2e période.

L'affaire aurait pu, aurait dû être dans le sac à ce moment-là, mais le Dynamo avait encore quelques éclairs dans sa besace. Tomas Hyka et Robert Kousal ont égalisé en l'espace de 13 secondes à la 37e minute et on s'est presque demandé s'il était vraiment possible de se débarrasser de cette troupe, qui ressemblait de plus en plus au sparadrap du Capitaine Haddock. Mais Klas Dahlbeck, bien aidé par la jambe d'un défenseur, a permis aux supporters davosiens de souffler (39e). Rasmussen, lui aussi via une déviation adverse (41e), et Olofsson (42e) ont remis les pendules à l'heure et définitivement lancé la fête.

Vaillant Arena, 6267 spectateurs (guichets fermés).

Buts: 13e Rasmussen (Haapala, Stransky) 1-0. 32e Corvi (Olofsson, Andersson) 2-0. 37e (36'28) Hyka (Radil, Ceresnak/à 5 contre 4) 2-1. 37e (36'41) Kousal (Radil) 2-2. 39e Dahlbeck (Wieser, Olofsson) 3-2. 41e Rasmussen (Haapala) 4-2. Olofsson (Wieser) 5-2. 53e Mandat (Pochobradsky, Kostalek) 5-3.

Davos: Aeschlimann; Egli, Dahlbeck; Andersson, Näkyvä; Fora, Jung; Guebey; Stransky, Rasmussen, Haapala; Wieser, Corvi, Olofsson; Ambühl, Nordström, Bristedt; Nussbaumer, Jurco, Egli.

Pardubice: Kloucek; Ceresnak, Dvorak; Kostalek, Vala; Hradek, Hajek; Bucko; Hyka, Sedlak, Cienciala; Radil, Zohorna, Kousal; Kaut, Musil, Paulovic; Mandat, Pochobradsky, Poulicek, Ricka.

Pénalités: 2 x 2' contre Davos, 3 x 2’ contre Pardubice. Notes: 13e, un but tchèque est annulé pour un hors-jeu, à la suite d'un coach challenge. 26e, Bristedt tire sur le poteau. 35e, Nussbaumer frappe sur la transversale. Pardubice sans gardien de 57’38 à 59’39. 59e, temps-mort demandé par Pardubice.