Ski alpin - Vlhova: «La dernière saison avec Magoni a été un massacre»

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Ski alpinVlhova: «La dernière saison avec Magoni a été un massacre»

Lauréate du classement général de la Coupe de monde l’hiver dernier, Petra Vlhova est revenue sur sa séparation avec son entraîneur Livio Magoni.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Petra Vlhova est montée sur la boîte à Sölden.

Petra Vlhova est montée sur la boîte à Sölden.

AFP

L’histoire fait grand bruit depuis le mois d’avril et leur séparation. Reine du Cirque blanc la saison dernière, Petra Vlhova s’est enfin confiée, en marge du géant de Sölden, sur les véritables raisons de sa rupture avec Livio Magoni, son mentor durant les cinq dernières années.

Et, comme pressenti, c’est bien une interview du technicien italien accordée au Corriere della Sera en fin d’hiver dernier qui a précipité la décision de la Slovaque de 26 ans. Cette dernière a confirmé l’information dans sa biographie – intitulée «Petra» – à paraître en novembre prochain, mais dont le média slovaque sme.sk a déjà publié quelques passages.

Qualifiée alors de «fer à repasser» par le Transalpin pour son style tout en puissance, la skieuse de Liptovsky Mikulas avait été choquée en découvrant dans le journal italien les propos de son désormais ex-entraîneur. «J’avais craqué mentalement, s’est remémorée celle qui compte 20 succès en Coupe du monde. J’avais hurlé pendant environ trois heures, je ne pouvais pas m’arrêter. J’avais appelé mon frère pour en finir avec Livio. J’avais violemment juré au téléphone. À ce moment-là, je l’ai détesté car il avait gâché toutes les joies liées à mon Gros Globe de cristal.»

Cette consécration a toutefois été le fruit d’une longue et fructueuse collaboration avec Magoni. Ce que Vlhova reconnaît volontiers. «Les trois premières années avec lui ont été incroyables, a-t-elle concédé. Il m’a montré un nouveau monde et comment donner le meilleur de moi-même. Cependant, petit à petit, les choses ont commencé à se détériorer et la dernière saison avec lui a été un massacre.»

La grande Slovaque (1m80, 80 kg) a ainsi détaillé que le quinquagénaire l’avait volontairement blessée, elle ainsi que les membres de sa structure privée, qui comprend notamment son père et son frère. «Il me traitait comme une machine, pas comme une femme qui a aussi des sentiments, qui a ses règles et qui échoue parfois. C’était malade», a regretté la quintuple médaillée mondiale.

Désormais entraînée par le Tessinois Mauro Pini, Vlhova a prouvé samedi à Sölden qu’elle avait certainement fait le bon choix en quittant Magoni, elle qui a pris la 3e place du traditionnel géant d’ouverture de saison.

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