SalvadorLa vente de faux billets pourrait être à l’origine de la bousculade mortelle
Le stade Cuscatlan de San Salvador a été le théâtre samedi d’une bousculade lors d’un match entre Alianza et le CD FAS, dont le bilan fait état de 12 victimes.
L’alerte a été donnée 10 minutes après le coup d’envoi et les supporteurs ont envahi la pelouse pour fuir la bousculade.
AFPLes autorités salvadoriennes enquêtent dimanche sur une possible vente de faux billets ou en surnombre qui pourrait notamment être à l’origine de la bousculade qui a fait au moins 12 morts samedi soir dans un stade de la capitale.
La police comme les services de secours indiquent avoir reçu des plaintes concernant la vente en surnombre de billets ou de faux billets, ainsi que sur des dysfonctionnements des «lecteurs (de code QR) de la billetterie»
Vente en surnombre au marché noir
La vente en surnombre de billets au marché noir est une pratique courante dans le pays, et pas seulement pour le match de samedi soir à San Salvador, dénonce le directeur des services de Protection civile, Luis Alonso Amaya.
Les images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent la foule qui se masse devant une des portes du stade. Celui-ci était saturé et la porte, donnant accès au secteur sud, le plus populaire, avait été fermée.
La foule a enfoncé le portail, provoquant la bousculade mortelle. L’alerte a été donnée 10 minutes après le coup d’envoi et les supporteurs ont envahi la pelouse pour fuir la bousculade.
«Ils ne resteront pas impunis»
M. Amaya reproche aux organisateurs de n’avoir «pas maintenu un contrôle strict» de l’évènement, tandis que les supporteurs ont eu une attitude «très répréhensible». «Rien ne justifie la violence», a martelé le directeur des services de Protection civile en reconnaissant que des spectateurs qui avaient acheté des billets n’avaient pas pu entrer.
L’Institut national des sports (Indes, gouvernemental) a annoncé qu’il préparera «un projet de loi pour réprimer durement la vente de faux billets et réglementer la revente d’entrées» au marché noir.
Le chef de l’Etat, Nayib Bukele, a annoncé sur Twitter que l’enquête «concernera tout le monde: équipes, directions, Etat, billetterie, ligue, fédération, etc.». «Quels que soient les coupables, ils ne resteront pas impunis», a-t-il prévenu.
La Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) a de son côté promis «d’apporter son plein soutien pour faire la lumière sur cet événement et pour mettre en oeuvre les mesures qui permettent d’éviter ce genre d’incident à l’avenir».