Les verres drogués en boîte, c'est has been, place aux injections

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Royaume-UniDes jeunes se sont fait injecter de la drogue à leur insu en discothèque

Trois hommes ont été arrêtés par la police britannique après que de nombreux étudiants – femmes et hommes – avaient dénoncé des agressions avec des aiguilles hypodermiques.

Une vague d’agressions dans les boîtes de nuit ou les bars perpétrées au moyen d’aiguilles hypodermiques sèment l’effroi au Royaume-Uni.

Une vague d’agressions dans les boîtes de nuit ou les bars perpétrées au moyen d’aiguilles hypodermiques sèment l’effroi au Royaume-Uni.

Photo d’illustration/AFP

La police britannique a annoncé vendredi avoir arrêté trois hommes soupçonnés d’avoir tenté d’administrer par aiguilles des substances illicites à des jeunes, après une vague de témoignages d’étudiantes affirmant avoir été droguées par ce moyen en boîte de nuit.

Cela fait des années qu’est connue la pratique qui consiste à introduire des drogues dans la boisson d’une victime. Mais ces derniers jours, de nombreuses jeunes femmes et quelques jeunes hommes ont dénoncé des agressions dans des bars ou boîtes de nuit à l’aide d’aiguilles hypodermiques, provoquant l’effroi au Royaume-Uni.

La police de Nottinghamshire, dans les Midlands de l'est, a annoncé qu’elle avait arrêté deux hommes dans le cadre de son enquête sur les incidents de «piqûres» survenus dans la ville.

Les jeunes gens, âgés de 18 et 19 ans, sont soupçonnés d’avoir projeté de droguer des personnes «avec l’intention de leur nuire, de les importuner ou de les blesser», ont indiqué les forces de l’ordre, précisant avoir reçu depuis septembre 2021 des plaintes pour «piqûres présumées avec un objet pointu» en boîte de nuit.

Dans la région voisine du Lincolnshire, la police a arrêté tôt dans la matinée un homme de 35 ans, soupçonné de posséder des drogues avec l’intention de les administrer, après avoir reçu l’aide du personnel d’une boîte de nuit.

Une dizaine d’attaques

Les témoignages se sont multipliés après que deux étudiantes de l’Université de Nottingham avaient pris la parole dans les médias britanniques, affichant leurs marques d’aiguilles et leurs ecchymoses sur la peau.

Zara Owen, étudiante en première année, avait expliqué s’être réveillée après une soirée avec des souvenirs flous et une douleur aiguë dans la jambe, où elle avait repéré une piqûre. Sarah Buckle, en deuxième année, avait, elle, été emmenée à l’hôpital par ses amis, après s’être brusquement effondrée lors d’une sortie nocturne. Elle a ensuite découvert sur sa main une ecchymose avec une marque sombre au centre, qu’elle a montrée à la chaîne télévisée Channel 4 News.

La police britannique a déclaré enquêter sur des dizaines d’attaques similaires, alors que les étudiants préparent une série de boycotts de certaines discothèques et bars, demandant un renforcement de la sécurité à l’entrée et une meilleure protection.

(AFP)

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