Civils kidnappés par le Hamas: «On n’imaginait pas ça même dans nos pires cauchemars»

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Civils kidnappés par le Hamas«On n’imaginait pas ça même dans nos pires cauchemars»

De nombreux Israéliens sont à la recherche de leurs proches disparus ou, pour certains, qui ont été kidnappés par les terroristes du Hamas et emmenés à Gaza.

Des voitures civiles ont été criblées de balles par les terroristes du Hamas, dont les occupants ont été froidement abattus ou enlevés vers Gaza (7 octobre, Sderot, Israël).

Des voitures civiles ont été criblées de balles par les terroristes du Hamas, dont les occupants ont été froidement abattus ou enlevés vers Gaza (7 octobre, Sderot, Israël).

AFP

«Les hommes du Hamas l’ont kidnappée»: comme Mor Strikovski, des dizaines d’Israéliens tentent de localiser leurs proches disparus après les infiltrations d’hommes armés du mouvement islamiste palestinien qui se sont soldées par des centaines de morts et des dizaines d’enlèvements dans le sud d’Israël. À Lod, près de l’aéroport international Ben Gourion, la police et la défense civile israélienne ont ouvert le Centre de commandement pour les personnes disparues, pour tenter de canaliser les informations.

«J’avais besoin de faire quelque chose», soupire Mor Strikovski, 42 ans, devant le centre, visiblement angoissée. Elle est venue pour déclarer la disparition de sa mère de 63 ans du kibboutz Beeri où des hommes armés du Hamas se sont infiltrés samedi, tuant plusieurs habitants et prenant en otage des dizaines d’autres avant l’intervention des forces spéciales israéliennes.

Kidnappée par le Hamas

Comme beaucoup de personnes présentes au centre, Mor Strikovski a reconnu sa mère dans une vidéo que sa cousine lui a fait suivre depuis la messagerie Telegram. «Les hommes du Hamas l’ont kidnappée dans sa maison avec son mari et deux voisins et ils les ont fait sortir du kibboutz. Nous pensons qu’ils sont à Gaza», a-t-elle expliqué, avant d’ajouter espérer que sa mère est «bien traitée».

Le centre leur demande d’apporter des objets personnels des personnes disparues, comme des peignes ou des brosses à dents, permettant ainsi d’extraire des échantillons ADN qui peuvent être recoupés avec la base de données des personnes dont la mort a été confirmée.

Réseaux sociaux

Beaucoup d’Israéliens se sont tournés dès samedi vers les réseaux sociaux pour tenter de retrouver leurs proches, comme Yifat Zailer, 37 ans, qui a mis en ligne sur Facebook des photographies de sa cousine, Shiri Bivas, habitante de Nir Oz, un kibboutz situé à 2 kilomètres de la bande de Gaza, «probablement kidnappée» avec ses deux enfants âgés de 9 mois et 3 ans.

Là encore, «la seule confirmation» pour Yifat Zailer est une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrant la mère et ses deux enfants dans l’enclave palestinienne. Le mari de Shiri Bivas, Yarden, et ses parents, en mauvaise santé, n’ont pas été localisés. «Nous voulons savoir comment ils vont, nous voulons qu’ils rentrent sains et saufs», a dit Yifat Zailer, en larmes, à un journaliste de l’AFP.

Allongée visage contre terre dans un pick-up

L’appel d’une germano-israélienne, Ricarda Louk, pour retrouver sa fille, Shani, a été largement partagé, notamment par le journal allemand «Bild». «Nous avons reçu une vidéo dans laquelle nous pouvons clairement voir notre fille, inconsciente, dans la voiture de Palestiniens traversant la bande de Gaza», a déclaré Ricarda Louk dans un message vidéo en allemand.

Les images montrent une jeune femme à moitié dénudée, allongée visage contre terre à l’arrière d’un pick-up. «Je vous demande de nous aider si vous avez des informations», implore la mère de la jeune fille de 22 ans. Selon le magazine allemand «Spiegel», les parents de Shani Louk ont été informés par la banque de leur fille, domiciliée à Tel-Aviv, que sa carte de crédit avait été utilisée à Gaza.

«Pires cauchemars»

Adva Adar, a également appris par les réseaux sociaux que sa grand-mère, Yaffa, âgée de 85 ans et également du kibboutz Nir Oz, avait été enlevée par le Hamas. «Je ne peux pas imaginer à quel point elle a peur et est mal à l’aise. Nous ne savons pas où elle se trouve, ni si elle a de la nourriture ou de l’eau», a-t-elle dit. «Elle n’est pas en bonne santé. Elle a besoin de ses médicaments (…) Même dans nos pires cauchemars, nous n’aurions jamais imaginé cela», a ajouté Adva Adar en pleurant. Le mouvement palestinien a fait «plus de 100 prisonniers», selon le gouvernement israélien.

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(AFP)

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