Hockey sur glaceCommentaire: pour Genève-Servette, cette fin de saison sera salutaire
L’élimination prématurée de Genève-Servette permettra aux joueurs de se refaire une santé de champions au cours des prochains mois. Les Aigles sortent d’une saison éreintante marquée par le titre européen en CHL.
- par
- Cyrill Pasche
À l’écart du vestiaire de Genève-Servette durant la deuxième pause du match retour de samedi à Bienne, Marc Gautschi, le directeur sportif des Aigles, semblait déjà plongé dans ses pensées «d’après saison».
Le score n’était pourtant que de 2-2, avec une dernière période à jouer. À ce moment-là, Genève-Servette était virtuellement éliminé. Peut-être que le directeur sportif des Aigles, qui connaît son équipe sur le bout des doigts, se doutait déjà que ce GSHC à bout de souffle et tout cabossé aurait bien des difficultés à renverser cette situation défavorable. Le directeur sportif devait aussi se rendre compte qu’une page dorée (champion de Suisse et d’Europe) dans l’histoire du club genevois était en passe de se tourner samedi dans le Seeland.
Il est vrai que de nombreux indices pouvaient laisser penser que Genève-Servette ne passerait pas ce premier tour de play-in, même s’il ne faut jamais sous-estimer l’orgueil d’un champion en titre: une dynamique bien plus positive dans le camp seelandais depuis l’arrivée sur le banc du directeur sportif Martin Steinegger (une seule défaite – après les tirs au but – en cinq matches), les absences pesantes de plusieurs joueurs-clé dans le camp grenat (Rod, Richard et le gardien Olkinuora, tous blessés), et surtout une lassitude évidente après une année éreintante, malgré tout les succès rencontrés. «Nous n’avions plus autant faim», a reconnu le coach, Jan Cadieux.
Une lassitude évidente
Les Aigles se sont certes battus jusqu’au bout, mais en y croyant qu’à moitié. Cette équipe éliminée si tôt dans la saison ne ressemblait pas à une équipe tenant à tout prix à poursuivre une aventure qui semblait, au vu des circonstances, vouée à l’échec (un tour de play-in en plus, avant de défier la meilleure équipe du pays, les Zurich Lions). Entendez par là que les Grenat – hormis le coach Jan Cadieux – ne sont probablement pas, aujourd’hui, aussi malheureux que cela de se retrouver déjà en vacances…
Ce groupe de joueurs à bout de forces, après une saison éreintante où tout est allé de travers sauf l’Europe, a grandement besoin de souffler. Il ne fait aucun doute que cette équipe genevoise, avec quelques retouches au niveau de l’effectif (entre deux et quatre nouveaux étrangers) et suffisamment de temps au cours des prochains mois pour se refaire une santé de champions, reviendra en force la saison prochaine.