Football: Dereck Kutesa: «Servette n’a pas le choix, il doit regarder devant»

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FootballDereck Kutesa: «Servette n’a pas le choix, il doit regarder devant»

Après le 6-1 de Berne, l’ailier genevois résume l’état d’esprit des Grenat pour le sprint final.

Daniel Visentini
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Daniel Visentini
Dereck Kutesa ne ressasse pas l’écueil de Berne, cette grosse claque 6-1. Il faut immédiatement penser à la venue de Zurich, ce mercredi soir.

Dereck Kutesa ne ressasse pas l’écueil de Berne, cette grosse claque 6-1. Il faut immédiatement penser à la venue de Zurich, ce mercredi soir.

Bastien Gallay

On croit souvent, à tort, que les naufrages laissent les rescapés comme noyés, irrémédiablement. Dereck Kutesa dit le contraire. Servette a coulé au large de Berne, au Wankdorf, englouti par une lame de fond, YB (6-1). Mais de cela, il n’est plus question pour l’attaquant servettien. Comment reprendre son souffle, s’en remettre? «Mais on n’a pas le choix, tranche-t-il tout simplement. On s’en remet parce qu’il le faut, encore une fois, on n’a pas le choix, il faut regarder devant: il y a un match contre Zurich et c’est bien ce match-là qui a aussitôt occupé tous nos esprits.»

C’est vrai, Servette n’a pas le choix. S’il veut finir européen, il doit sérieusement se reprendre, faire mieux que ces neuf matches pour neuf points, série médiocre en cours. On doute pourtant que la claque de Berne n’ait été un thème dans le vestiaire.

Penser à l’Europe

«Bien sûr qu’on a évoqué ça, explique Kutesa. Entre nous. Dans le vestiaire, après la défaite. On s’est tous dit qu’il fallait oser se regarder dans la glace. Et qu’il fallait donc réagir, faire mieux. Bien sûr, oui. Mais après, avec ce match contre Zurich qui arrive immédiatement, ce mercredi, on n’a pas le temps d’y revenir. On est tous passé à côté, samedi contre YB. D’accord. Mais on doit se tourner vers Zurich.» Pas le choix. C’est l’avantage des semaines anglaises.

Servette veut un avenir européen. «Parce que c’est important, assure Kutesa. Ça l’est pour les joueurs sur un plan individuel, ça l’est pour le club, ça l’est pour l’expérience emmagasinée en se confrontant à des équipes étrangères, avec d’autres styles.»

Le mot de Geiger

Alain Geiger embrasse le tout à sa façon. «C’est bien d’avoir l’Europe au bout des pieds en fin de saison, dit l’entraîneur. Ce serait dommage de rater ça lors de la dernière ligne droite.»

La peur de tout perdre existe-t-elle? «Non, il n’y a pas de peur, coupe Geiger. Du bon stress, oui. L’Europe, c’est notre objectif, il faut de l’énergie maintenant, de l’agressivité. Surmonter une claque, on l’a déjà fait par le passé. On a tout pour le refaire, pour bien faire. C’est sur cela qu’il faut être concentré.»

En trois semaines, Servette a connu beaucoup de désillusions: élimination en demi-finale de Coupe, gifle reçue à Berne, et deuxième place du classement cédée à Lucerne. Il doit réagir. Pas le choix, oui.

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