Russie-ChinePoutine assure à Xi qu’il veut renforcer sa coopération militaire avec Pékin
Le président russe s’est entretenu ce vendredi par visioconférence avec son homologue chinois. Il a aussi annoncé que Xi Jinping se rendrait en Russie au printemps pour une visite officielle.
Le président russe Vladimir Poutine a dit vendredi vouloir renforcer la coopération militaire avec la Chine, lors d’une rencontre par visioconférence avec le dirigeant chinois Xi Jinping, louant la résistance de Moscou et Pékin face aux «pressions» occidentales.
«Dans le contexte des pressions sans précédent et des provocations de l’Occident, nous défendons nos positions de principe», s’est félicité Vladimir Poutine. Selon lui, «la coordination entre Moscou et Pékin sur la scène internationale (…) sert à la création d’un ordre mondial juste et fondé sur le droit international».
«La coopération militaire et technique qui contribue à la sécurité de nos pays et le maintien de la stabilité dans les régions clés ont une place à part» dans la coopération russo-chinoise, a-t-il souligné. Puis, le président a souligné que les deux puissances avaient «l’intention de renforcer la coopération entre les forces armées de Russie et de Chine».
Un contrepoids géopolitique face aux alliés occidentaux
Confrontée à de lourdes sanctions occidentales à cause de son offensive contre l’Ukraine, la Russie cherche ces derniers mois à renforcer ses liens avec l’Asie, en particulier avec la Chine, qui s’est gardée cependant de soutenir l’attaque russe contre son voisin. Vladimir Poutine a en outre annoncé vendredi que son homologue viendrait «au printemps» 2023 en Russie pour «une visite d’État», ce qui sera une première depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Moscou et Pékin se présentent comme un contrepoids géopolitique face aux États-Unis et leurs alliés. Ils ont mené plusieurs exercices militaires conjoints ces derniers mois, notamment des manœuvres navales cette semaine en mer de Chine orientale. La Russie s’efforce aussi d’augmenter ses livraisons de gaz à l’économie chinoise, grosse consommatrice d’hydrocarbures, d’autant que les Européens sont déterminés à se défaire de leur dépendance énergétique russe.