Football: Le Lausanne-Sport et Yverdon se sont rendu coup pour coup

Ce n’est pas sur un match que se joue une suprématie cantonale. Mais samedi, ni Yverdon Sport ni le Lausanne-Sport n’ont saisi l’occasion de marquer plus de points que le rival au cœur de cette lutte dans la lutte. Le match nul était entendu dès la pause (2-2). Ce LS qui fond sur son voisin depuis un mois devra patienter s’il entend redevenir le meilleur vaudois de Super League.

Si vous avez compris quelque chose à la première mi-temps, c’est sans doute qu’on vous a mal expliqué. Le tout a donné un résultat franchement agréable à suivre, mais un peu décevant lorsqu’on se positionne dans le camp des deux équipes. Une bonne moitié des nombreuses occasions de but ont découlé d’erreurs individuelles plutôt grossières (le contrôle manqué d’Anel Husic sur le 1-0, le penalty offert par Haithem Loucif avant le 1-2). Ce Stade municipal quasiment comble (4’000 spectateurs) n’allait pas se plaindre d’un tel spectacle.

La pelouse, elle, n’a pas viré au marécage, contrairement à ce qui pouvait être craint. Même si Samuel Kalu aura peut-être un autre avis sur la question. L’ailier du Lausanne-Sport a glissé au moment de botter ses deux premiers corners, juste devant un kop yverdonnois hilare. Ce qui a de fait éliminé deux actions potentielles pour son équipe, mais qui n’a pas entaché une nouvelle jolie prestation du remuant Nigérian, à qui il a surtout manqué le dernier geste.

Alessandro Mangiarratti avait lui choisi de se passer pour la première fois de la saison d’Anthony Sauthier. L’idée n’a rien donné, Haithem Loucif vivant 45 premières minutes particulièrement difficiles sur son couloir droit. Le nouvel entraîneur d’YS revenait sur sa décision dès la pause, en rétablissant la hiérarchie habituelle. Quant à la nouvelle identité qu’il compte donner à son équipe, elle prendra sans doute un certain temps à se matérialiser sur le terrain. Samedi, YS s’est le plus souvent montré dangereux lorsqu’il ne s’est pas encombré de construction. 

C’est davantage le Lausanne-Sport qui a pris le jeu à son compte. Ce qui ne l’a pas empêché de se faire surprendre sans doute un peu trop souvent à son goût. Mais cela aurait pu lui offrir la victoire si, par exemple, Alvyn Sanches n’avait pas manqué son dribble à un quart d’heure du terme face à Kevin Martin. Et si Karlo Letica n’avait pas réussi une prouesse devant Kevin Carlos dans les arrêts de jeu, Lausanne aurait tout perdu. Autre chose qu’un partage des points aurait été cruel pour l’un comme pour l’autre