FootballUn petit Servette perd face à GC
Les Grenat s’égarent face aux Sauterelles (0-1), sans trouver la faille. Imeri rate un penalty.
- par
- Daniel Visentini
Tout l’art de souffler le chaud et le froid: Servette peut perdre sèchement chez la lanterne rouge, effacer cet écueil avec une victoire pleine de caractère contre le leader Zurich, avant de craquer à domicile (ce n’était plus arrivé depuis le mois de novembre, il suffisait d’en parler…) face à un modeste Grasshopper. Vilaine pathologie pour qui veut viser une place européenne sans la constance qu’il faut.
Il y a de l’accidentel à répétition ici. C’est sans savoir réellement comment que Servette regagnait le vestiaire à la pause en étant mené au score. Sans savoir comment, façon de parler. Une bévue de Nicolas Vouilloz avait provoqué un penalty quand il accrochait Momoh en passant derrière lui. Excentré sur la droite de la défense, le défenseur est loin d’être aussi prometteur que dans l’axe. Il devait céder sa place à Diallo à la mi-temps. Dans son apprentissage, Valton Behrami éprouvait les mêmes soucis à gauche.
Timide réveil
Toujours est-il que la transformation de Bonatini faisait le bonheur pieux de ces Sauterelles en mal de points. Elle ne devait pas faire pour autant le désespoir de Servette. Les Grenat, imbattables depuis le 7 novembre dans leur enceinte, avaient largement les moyens de corriger le tir. D’ailleurs, c’est ce qui aurait dû se passer dès la 18e, quand Imeri s’élançait lui aussi pour un penalty (faute d’Arigoni sur Bédia). Sauf que la perle servettienne manquait le cadre et son affaire, donc. Est-ce cela qui l’a un peu «sorti» de son match? Peut-être. C’est Servette en entier qui se perdait dans la foulée face au 3-4-3 de Contini, une espèce de 5-4-1 aussi qui ferme les espaces sans la balle.
Une seule grosse occasion avant la pause, hormis le penalty manqué: cette tête de Rouiller (service de l’inévitable Stevanovic) contrée par… Bédia, avant une tentative contrée elle aussi de Vouilloz. Maigre. Trop maigre. Ce n’était évidemment pas la même configuration que face au FC Zurich, les Grenat avaient la possession pour eux cette fois, mais sans intensité dans les duels, sans cette mobilisation générale.
Il aura fallu ce but de GC annulé bien après pour une faute au départ de l’action de Kawabe sur Imeri (merci la VAR), pour réveiller un peu Servette. Un peu, mais pas trop. Pas assez en tout cas pour marquer, malgré la pression et les tentatives, souvent maladroites, jusqu’à la dernière seconde.