FootballUn milliardaire pour racheter Young Boys?
L’Américain Robert Platek, qui possède déjà des clubs au sein des ligues italienne, portugaise et danoise, s’intéresserait à YB. Les propriétaires restent, eux, «totalement derrière le club».
- par
- Rebecca Garcia
Young Boys a le vent en poupe: bons résultats en championnat, participation à la Ligue des champions et joueurs sélectionnés en équipe nationale. Ne serait-ce pas le meilleur moment de vendre le club? Les rumeurs vont bon train. Un des derniers noms qui circule est celui de Robert Platek. «Blick» annonce que le milliardaire américain «aurait tendu la main à Berne».
Côté bernois, le directeur affirme ne pas vouloir répondre à des rumeurs. «Jöggi» Rihs nous précise que «YB doit être économiquement et sportivement fructueux à moyen et long terme. En tant que propriétaires, nous sommes engagés dans ce but. Je ne peux qu’insister sur le fait qu’YB est lié à mon cœur, et que je continuerai à travailler avec joie pour le bien-être du club en y étant totalement dédié.» Les frères Rihs affirment par ailleurs être «totalement derrière le club».
Un club à vendre?
Pour qu’il y ait acte d’achat, il faut une volonté de vendre. En 2016, les propriétaires d’YB expliquaient au «Nouvelliste» qu’ils préféreraient trouver un repreneur bernois à l’avenir. Le prix à payer pour convaincre les frères Rihs de se séparer de Young Boys demeure inconnu, d’autant plus qu’ils veulent s’assurer de la pérennité de leur club de cœur. Encore faut-il que la perle rare existe, d’autant plus que le monde du football a drastiquement changé en cinq ans. Des investisseurs, il y en a. Qui est donc ce Robert Platek, déjà à la tête d’équipes dans différents championnats?
L’Américain est directeur du crédit au sein de MSD Partners, une société spécialisée dans la gestion de fortune. Le milliardaire est déjà lié au foot à différents niveaux. Sa société – qui s’occupe notamment de la fortune de la célèbre entreprise d’informatique Dell – a prêté de l’argent à Derby County, Southampton, Sunderland ou encore Burnley.
C’est cependant à titre personnel que l’Américain s’est offert ses autres clubs. Le dernier en date se nomme le Spezia Calcio, un club qui évolue en Serie A. Aucun montant n’a été dévoilé, mais les médias italiens ont évoqué un chiffre de 25 millions d’euros.
«Nous sommes heureux d’annoncer l’acquisition du club par la famille Platek. Robert Platek, avec sa femme, Laurie Platek, et ses trois enfants Amanda, Caroline, Robert Junior et son frère, Philip Platek, tous grands supporters de la Serie A, a fait un investissement générationnel dans le Spezia Calcio, donnant le coup d’envoi à un projet à long terme», affirmait le club en février 2021. Le club ressortait d’une saison de rêve, qui l’a vu propulsé pour la première fois de son histoire dans le plus prestigieux championnat italien. Le management est resté en place, tandis que Philippe Platek a rejoint les rangs en tant que vice-président du club.
Les Platek ont également leur club de football au sein de la ligue danoise. Père et fille sont allés voir un match après l’annonce de rachat. Sønderjysk Elitesport est actuellement avant-dernier de son championnat. Le club Casa Pia Ac, en Segunda Liga portugaise, figure parmi les autres acquisitions de la famille. Et YB? Dans sa volonté manifeste de posséder des institutions du football bien différentes, le club de la capitale se place comme une solution intéressante. Reste à voir si le «Circulez, il n’y a rien à vendre» s’applique.