Royaume-Uni: Vaste enquête sur la mort suspecte de 88 personnes

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Royaume-UniVaste enquête sur la mort suspecte de 88 personnes

La police britannique enquête sur la mort de 88 personnes qui avaient acheté sur des sites internet canadiens une substance pouvant aider au suicide.

Plusieurs enquêtes sont également menées aux États-Unis, en Italie, en Australie et en Nouvelle-Zélande, selon des médias britanniques. (Image prétexte)

Plusieurs enquêtes sont également menées aux États-Unis, en Italie, en Australie et en Nouvelle-Zélande, selon des médias britanniques. (Image prétexte)

AFP

L’agence britannique de lutte contre la criminalité, la NCA, a annoncé vendredi enquêter sur la mort au Royaume-Uni de 88 personnes qui avaient acheté sur des sites internet canadiens une substance pouvant aider au suicide.

«La NCA a décidé de mener une enquête sur de potentielles infractions pénales commises au Royaume-Uni. Cette opération est en cours», a annoncé l’agence. La NCA a reçu des informations en avril selon lesquelles plusieurs personnes au Royaume-Uni avaient acheté ce composé chimique sur ces sites, rapportent des médias britanniques.

Au total, les enquêteurs ont identifié 232 acheteurs sur une période de deux ans, jusqu’en avril. La NCA a annoncé que 88 d’entre eux étaient décédés. «À l’heure actuelle, il n’y a pas de lien confirmé entre les (substances) achetées sur les sites et la cause du décès» de ces personnes, a cependant précisé l’agence. Cette annonce intervient après l’arrestation le 2 mai au Canada d’un homme de 57 ans, Kenneth Law, inculpé pour «conseil ou aide au suicide» de deux personnes, selon les autorités locales.

1200 colis dans plus de 40 pays

L’enquête avait débuté fin mars suivant la mort suspecte d’un adulte après avoir consommé une substance habituellement utilisée comme additif alimentaire et couramment présente dans les viandes transformées, a indiqué la police de Peel, dans la région de Toronto. Kenneth Law est accusé d’avoir utilisé plusieurs sites en ligne pour «distribuer et commercialiser» cette substance en ciblant «les personnes présentant un risque d’automutilation».

«La consommation intentionnelle de certaines quantités de cette substance peut réduire le taux d’oxygène, entraver la respiration et entraîner la mort», a souligné la police dans un communiqué. Les autorités canadiennes pensent qu’il a envoyé au moins 1200 colis dans plus de 40 pays, sans que l’on sache combien d’entre eux contenaient la substance toxique.

Kenneth Law a brièvement comparu devant le tribunal de Brompton vendredi et doit revenir le 8 septembre, selon les médias locaux. Il reste entre-temps en détention. Plusieurs enquêtes sont également menées aux États-Unis, en Italie, en Australie et en Nouvelle-Zélande, selon des médias britanniques.

(AFP)

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