Formule 1 - Hamilton – Russell: ça risque d’être chaud

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Formule 1Hamilton – Russell: ça risque d’être chaud

A Monza, le jeune Britannique a expliqué que Mercedes lui a promis d’être traité à égalité parfaite avec Lewis Hamilton. Ce dernier lui souhaite la bienvenue!

Luc Domenjoz
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Luc Domenjoz

George Russell, l’avenir de Mercedes

C’est fait! Après des mois de spéculations, d’hésitations et d’attente, George Russell a été confirmé en tant que pilote titulaire de l’écurie Mercedes pour la saison 2022.

Repéré très tôt par Mercedes, le jeune prodige britannique a déjà remporté coup sur coup le championnat de GP3 en 2017 et le championnat de Formule 2 en 2018. Prêté par Mercedes à l’écurie Williams afin de parfaire sa formation en F1, George Russell est en train de terminer sa troisième saison au sein de l’écurie anglaise, avec quelques résultats incroyables à la clé - notamment sa deuxième place au Grand Prix de Belgique, il y a deux semaines, obtenue grâce à sa qualification en première ligne.

George Russell avait aussi fait des merveilles l’an dernier, lorsqu’il avait remplacé Lewis Hamilton - absent pour cause de COVID - au pied levé chez Mercedes. Sur le circuit de Sakhir, il aurait dû gagner la course - même deux fois plutôt qu’une - sans des erreurs répétées de son écurie.

Traitement égal

Mais cette fois, c’est décidé: George Russell va remplacer Valtteri Bottas dès la saison prochaine. Lewis Hamilton a tout fait pour que cela ne se produise pas: à Spa, il y a deux semaines, il soulignait encore à qui voulait l’entendre à quel point Valtteri Bottas constitue un équipier idéal, travailleur et ayant l’esprit d’équipe… – c’est surtout que le Finlandais ne le gêne pas dans ses quêtes de titre mondial!

En apprenant la confirmation de l’arrivée de Russell dans «son» équipe, Lewis Hamilton lui a pourtant réservé bon accueil: «Je me souviens de la première fois que j’ai rencontré George», écrit le septuple champion du monde sur son compte Instagram. «Je venais alors tout juste d’atteindre mon rêve de Formule 1. Je sais ce que ce jour signifie pour lui. Il est un magnifique exemple pour tous les enfants, il montre que les rêves se réalisent lorsqu’on les poursuit de tout son cœur.»

A Monza, George Russell a dû répondre à ceux qui s’inquétaient de le voir moins bien traité que Lewis Hamilton dans une écurie que le champion fréquentera pour sa dixième saison l’an prochain. «Je ne rejoins pas Mercedes pour être le second de Lewis, affirmait-il jeudi. Nous serons traité à parfaite égalité, cela m’a été confirmé extrêmement clairement. Je crois que Mercedes est une écurie qui respecte beaucoup ses pilotes de ce point de vue.»

En tout cas, George Russell ne doute pas de ses succès futurs: «J’ai des attentes immenses (ndlr: remporter le championnat du monde), mais je sais aussi que ce sera très dur. Lewis n’est pas champion du monde sept fois pour rien. J’ai beaucoup de chance de pouvoir apprendre à ses côtés. Je vais utiliser les années à venir pour apprendre, je vois ce partenariat avec Mercedes sur le long terme.»

Lewis veut éviter que la débâcle se reproduise

Les saisons 2015 et 2016 n’ont pas été faciles pour Mercedes. C’était le temps de la rivalité entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton, marquée par plusieurs accrochages, des courses perdues et des tensions énormes dans l’écurie.

Lewis Hamilton l’admet lui-même: «Je suis un peu le «vieux» dans cette histoire.»

Lewis Hamilton l’admet lui-même: «Je suis un peu le «vieux» dans cette histoire.»

AFP

Lewis Hamilton estime que cette époque est révolue et que l’écurie s’est maintenant préparée à gérer le tandem avec George Russell. «La Formule 1, c’est un drôle de sport à bien y réfléchir, lâchait le septuple champion du monde à Monza. C’est à la fois un sport individuel et un sport collectif. Il y a ces deux championnats parallèles. De manière individuelle, vous voulez finir premier, mais vous devez aussi faire le boulot pour l’équipe… mais je crois que nous avons acquis de l’expérience sur la question, et que nous sommes bien équipés pour aller de l’avant. George, bien sûr, c’est l’avenir de la F1, il a beaucoup de talent, il a 13 ans de moins que moi, je suis un peu le «vieux» dans cette histoire.»

Les qualifications vendredi

Tout comme à Silverstone, en juillet dernier, Monza verra ses qualifications se tenir ce vendredi en fin d’après-midi (à 18 heures). Samedi verra une course « sprint », qui va durer moins de 25 minutes, avant le Grand Prix d’Italie classique, dimanche.

Le format des courses «sprint» a l’air de plaire à tous dans le paddock. «Moi, j’adore, c’est une course de plus, un départ de plus et j’aime ça», commente Charles Leclerc.

L’idée était d’attirer le public le vendredi déjà, et jusqu’ici, elle a l’air de porter ses fruits. Désormais, Stefano Domenicali, le patron de Liberty Media, propriétaire des droits commerciaux de la F1, envisage de tenir des courses sprint «indépendantes» les samedis - c’est à dire déconnectées de la grille de départ du Grand Prix (à ce jour, c’est l’ordre d’arrivée de la course sprint qui détermine la grille du dimanche, avec le risque d’un accident qui ferait partir dernier).

En modifiant ce point de détail, les pilotes prendraient plus de risque de doubler pendant les courses sprint, puisqu’il n’y aurait plus le danger de se rater, de sortir de route et de se retrouver dernier pour la course qui compte, celle du dimanche.

Les qualifications du vendredi serviraient alors de grille de départ pour les deux courses, celle du samedi et celle du dimanche. «On en a parlé aux pilotes, et ils sont tous assez positifs face à cette idée», dévoile Ross Brawn, l’un des directeurs de Liberty Media.

La mise en place de ce nouveau système pourrait être décidée dès 2022.

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