Selon les États-UnisLa Corée du Nord pourrait bientôt mener un essai nucléaire
Vendredi, le département d’État américain a annoncé que la Corée du Nord pourrait procéder à un septième essai nucléaire ce mois-ci. Ce serait le premier depuis 2017.
Les États-Unis estiment que la Corée du Nord pourrait mener «ce mois-ci» son premier essai nucléaire depuis 2017, a déclaré vendredi le département d’État américain. Selon les conclusions de Washington, Pyongyang «prépare le site d’essais de Punggye-ri et pourrait être prêt à y mener un test dès ce mois-ci, ce qui serait son septième essai» nucléaire, a expliqué à des journalistes une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter.
«Cette analyse est cohérente avec les déclarations publiques récentes faites pas la Corée du Nord elle-même», a-t-elle ajouté, assurant que le gouvernement américain l’avait partagée avec ses alliés et allait «poursuivre une étroite coordination avec eux».
Moratoire rompu
Le régime du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait cessé depuis 2017 les tirs de missiles balistiques intercontinentaux et les essais nucléaires. Il a déjà en partie rompu ce moratoire en tirant fin mars un missile intercontinental.
L’imagerie satellite a montré récemment des signes d’une nouvelle activité dans un tunnel du site de Punggye-ri, lequel, selon la Corée du Nord, a été démoli en 2018 avant un sommet historique entre Kim Jong Un et le président américain de l’époque, Donald Trump, qui avait marqué le début d’une phase de dialogue qui a depuis fait long feu.
Tests nucléaires à six reprises
Joe Biden, successeur du milliardaire républicain, s’est dit prêt à renouer ce dialogue pour discuter d’une dénucléarisation du pays reclus, mais sa main tendue est restée dans le vide depuis son arrivée à la Maison-Blanche début 2021.
Au contraire, la Corée du Nord a multiplié depuis le début de l’année les essais d’armements interdits par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, autant de «provocations» dénoncées par les États-Unis. Pyongyang a testé des armes nucléaires à six reprises depuis 2006 et a vanté le succès de sa dernière et la plus puissante en 2017, une bombe à hydrogène d’une puissance estimée à 250 kilotonnes.