FranceDisparition d’Émile: le procureur ouvre une instruction pénale
Cette phase de la procédure était attendue. Elle signifie surtout que l’intervention d’un tiers est plus que probable.
La cause accidentelle est-elle définitivement écartée concernant la disparition du petit Émile, 2 ans et demi, volatilisé dans un hameau sans laisser le moindre indice depuis le samedi 8 juillet? Le procureur de Digne-les-Bains, Rémy Avon, ne le dit pas dans la communication qu’il a diffusée aux médias. En revanche, le fait d’ouvrir une instruction pénale en dit long. «La complexité de l’affaire justifie désormais l’ouverture d’une information judiciaire en recherche des causes de cette disparition. Deux juges d’instruction du pôle d’Aix-en-Provence sont donc cosaisies ce jour afin de poursuivre l’enquête initiale», explique le magistrat.
Un tournant dans l’affaire
Cette étape marque un tournant capital dans l’affaire de cet enfant qui reste introuvable après dix jours de recherches intensives sans le début d’une piste. Autrement dit, cette information judiciaire, confiée par le parquet à deux juges d’instruction, va tendre à prouver l’existence d’une infraction et à en trouver le ou les auteurs présumés. Et donc la probable intervention d’un ou de tiers, impliqué(s) dans ce qui ressemble de plus en plus à un crime sordide.
Le procureur concède que «L’enquête judiciaire, immédiatement diligentée à la suite de la disparition d’Émile au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), n’a pas permis à ce jour d’en déterminer les causes. Sous la direction du parquet de Digne-les-Bains, les enquêteurs de la gendarmerie nationale ont poursuivi les investigations et l’exploitation de la masse considérable d’éléments collectés la semaine dernière, s’agissant notamment de près de 1600 lignes téléphoniques ayant borné dans le secteur au moment de la disparition. 1400 signalements téléphoniques ont été traités suite à l’appel à témoins lancé dès le 9 juillet». Et le procureur Rémy Avon d’insister: «En l’état, toutes les pistes restent envisagées, aucune n’étant ni exclue, ni privilégiée».
*Tout élément utile peut désormais être transmis par email disparitionemile04@gendarmerie.interieur.gouv.fr et non plus par le numéro de téléphone précédemment communiqué.