Cinéma: Un acteur de Danse avec les loups inculpé d’abus sexuels

La police de Las Vegas a fait une descente le 31 janvier au domicile de Nathan Chasing Horse et l’a arrêté. L’homme de 46 ans est accusé d’agressions sexuelles et de trafic sexuel. Il est né en 1976 dans la réserve de Rosebud dans le Dakota du Sud, qui abrite les Sicangu Sioux, l’une des sept tribus de la nation Lakota. Il a joué plusieurs rôles de Sioux au cinéma, le plus connu étant celui de «Smiles a Lot» (Sourit beaucoup) dans «Danse avec les loups» alors qu’il n’avait que 14 ans.

Nathan Chasing Horse s’est depuis forgé auprès des tribus autochtones une réputation de guérisseur et il est le chef présumé d’une secte nommée The Circle. Selon la police, citée par l’agence AP, il aurait profité de sa position pour agresser physiquement et sexuellement des filles et des femmes autochtones, prenant des épouses mineures. Il a été arrêté devant la maison qu’il partage avec ses cinq épouses.

L’homme aurait, selon la police, entraîné ses femmes à utiliser des armes à feu, leur ordonnant de tirer sur les policiers s’ils essayaient de «briser leur famille». Et, si cela échouait, elles devaient prendre des pilules pour se suicider.

La police a trouvé des armes à feu, 18,5 kg de marijuana et de champignons psilocybine ainsi qu’une carte mémoire contenant plusieurs vidéos d’agressions sexuelles. Les enquêteurs ont identifié au moins six victimes d’agression sexuelle, dont une qui avait 13 ans lorsqu’elle prétend avoir été abusée. La police a également retracé des allégations sexuelles contre Chasing Horse au début des années 2000 au Canada et dans plusieurs États, dont le Dakota du Sud, le Montana et le Nevada, où il vit depuis environ une décennie.

L’une des épouses de Chasing Horse lui a été offerte en «cadeau» alors qu’elle avait 15 ans, une autre est devenue sa femme après ses 16 ans. Il est également accusé d’avoir organisé des rapports sexuels entre des victimes et d’autres hommes qui l’ont payé.

Il avait été banni en 2015 de la réserve de Fort Peck à Poplar, dans le Montana, accusé de traite d’êtres humains. Les chefs tribaux lui avaient alors interdit de remettre les pieds sur la réserve, évoquant également des accusations de trafic de drogue, d’abus spirituel et d’intimidation des membres de la tribu.