Hockey sur glace: C’est quoi, cette nouvelle ligue de hockey féminin?

Alina Müller (25 ans) est la seule Suissesse recrutée par l’une des six équipes qui ont amorcé la première édition de la Ligue professionnelle de hockey féminin (PWHL) le 1er janvier.

La centre zurichoise a été réclamée en troisième position universelle par Boston. Les autres clubs sont New York, Toronto, Minnesota, Ottawa et Montréal.

Le 30 octobre 2023, la sœur de Mirko (Lugano) a signé un contrat de trois ans censé lui rapporter 80 000 francs par exercice. Dans son équipe entraînée par Courtney Kessel, Müller est l’une des vedettes en compagnie des Américaines Aerin Frankel, Megan Keller et Hilary Knight. Cette dernière a appris qu’elle était la capitaine de l’équipe par la voix de Patrice Bergeron, ancien capitaine du club masculin de la ville du Massachusetts.

Müller est aussi l’une des trois Européennes du club avec l’attaquante autrichienne Theresa Schafzahl et la gardienne suédoise Emma Söderberg.

En saison régulière, chaque équipe livrera 24 matches. Alina Müller en disputera la moitié au Tsongas Center, une patinoire dotée de 6500 sièges et située à 59 kilomètres du centre de Boston. La question est de savoir si le public répondra présent.

Un indice a priori encourageant: mardi, le match entre Ottawa et Montréal (2-3 ap) s’est disputé à guichets fermés à la TD Place de la capitale canadienne. 8318 personnes étaient dans l’édifice, un chiffre qui constitue un record pour une partie féminine dans le hockey professionnel.

La PWHL distribue ses points comme on le fait en Suisse: trois pour une victoire dans le temps dit réglementaire, deux pour un succès en prolongation ou aux tirs aux buts et un pour une défaite en plus de 60 minutes. En NHL, un gain en 60 minutes ne rapporte que deux points.

Elle teste aussi une nouvelle règle: quand une équipe marque un but en infériorité numérique, la pénalité prend fin avec effet immédiat.

L’ancienne légende du tennis Billie Jean King a exercé un rôle majeur dans la création de la PWHL. Elle a convaincu Mark Walter, le propriétaire des Los Angeles Dodgers (baseball), de s’impliquer dans le projet et de négocier une convention collective avec les femmes qui souhaitaient évoluer dans cette nouvelle catégorie de jeu. 157 joueuses ont aujourd’hui un contrat en PWHL.

Billie Jean King figure aujourd’hui dans le comité de direction de la ligue.