L’alzheimer chez le chien ressemble à cette maladie chez l’homme

Publié

ÉtudeL’alzheimer canin ressemble à cette maladie chez l’homme

Des chercheurs ont constaté que les animaux montrant des signes de démence présentent également des troubles du sommeil, qui est l’un des premiers symptômes chez l’humain.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Les chiens qui montrent des symptômes de démence mettent plus de temps à s’endormir et le restent moins longtemps.

Les chiens qui montrent des symptômes de démence mettent plus de temps à s’endormir et le restent moins longtemps.

Getty Images/iStockphoto

Des chercheurs de la State University, en Caroline du Nord, ont mené une étude sur 28 chiens seniors, âgés entre 10 et 16 ans, soit entre 81% et 106% de leur durée de vie moyenne selon leur taille. Ils ont d’abord demandé à leur maître de détailler si leur animal présentait des symptômes de dysfonctionnement cognitif canin (CCD). Parmi ceux-ci, on relève notamment la désorientation, de mauvaises interactions sociales et des troubles de la mémoire. Ces symptômes et leurs causes sont assez proches de ceux de la maladie d’Alzheimer chez l’homme. De précédentes études ont montré que plus de la moitié des chiens âgés de 11 ans et plus présentaient de tels symptômes.

Mais ce que les scientifiques voulaient observer cette fois, c’était s’il existait un lien avec le sommeil, explique ZME Science. Les troubles du sommeil sont l’un des premiers signes d’apparition de démence chez l’homme. Les chercheurs ont donc effectué plusieurs tests avec les chiens pour mesurer leur mémoire, leur attention et leur contrôle des mouvements. Ils ont ensuite étudié leur sommeil dans une pièce à la lumière tamisée et au bruit blanc, dans laquelle les chiens pouvaient faire une sieste l’après-midi.

Un sommeil paradoxal moins profond

Ils ont alors noté que les chiens qui présentaient le plus de signes de démence et réussissaient le moins bien les tests mettaient plus de temps pour s’endormir puis le restaient moins longtemps que les autres. Leur encéphalogramme a également montré que leur sommeil paradoxal était moins profond.

Ces résultats, publiés dans «Frontiers», semblent indiquer une grande similitude entre l’alzheimer chez l’homme et chez le chien. Reste que les chercheurs n’ont étudié que la sieste et il se pourrait que les plus grandes modifications aient lieu pendant le sommeil nocturne. Les scientifiques vont donc poursuivre l’expérience et étudier ces chiens durant les dernières années de leur vie pour détecter de nouveaux marqueurs précoces de démence durant les différentes phases de sommeil et d’éveil.

Ton opinion

4 commentaires