FootballDerby à la Pontaise: qui est la meilleure équipe romande?
SLO et Yverdon ont rendez-vous ce samedi (18h) pour un derby vaudois dont l’enjeu dépasse les frontières cantonales. Le visiteur n’a pas encore épinglé les Stadistes à son tableau de chasse.
Chaque match comporte son propre jeu, aussi symbolique soit-il. Il n’en va pas autrement de l’ultime derby vaudois de la saison entre le SLO et Yverdon, ce samedi à la Pontaise (18h).
Si ses rêves de promotion se sont éloignés en 2022, le club lausannois voudra y préserver son invincibilité contre son voisin du Nord, ce qui reviendrait à confirmer son fragile statut de meilleure équipe romande de Challenge League. Yverdon, lui, voudra se remettre dans le droit chemin avant sa demi-finale de Coupe contre Saint-Gall, un objectif de nature à quelque peu sinon beaucoup accaparer l’esprit des joueurs d’Uli Forte.
Le locataire de la Pontaise sort d’une semaine où il lui a d’abord fallu digérer le traitement dont il avait été victime à Winterthour lors de la précédente journée. Tant la «performance» catastrophique de Luca Piccolo, privant notamment les visiteurs d’un penalty évident, devait fortement peser sur l’issue de la rencontre (défaite 2-1 après avoir mené 1-0 à la pause).
Vice-président très remonté du SLO, Serge Duperret ne décolère toujours pas: «L’influence de l’arbitre ne devrait pas exister. Or on s’est fait poignarder à Winterthour, fulmine-t-il. M. Piccolo ne devrait plus arbitrer à ce niveau. Par sa faute, l’équité sportive a été bafouée. Accumuler autant d’erreurs dans un seul match n’est pas normal.»
Ce n’est pas la première fois que le Tessinois fait des siennes cette saison. En Super League, l’homme avait déjà lésé Servette à Saint-Gall de manière éhontée, ce qui lui avait valu d’être temporairement rétrogradé… Avant de déposer à leur tour une réclamation officielle à la Ligue, les dirigeants de Vidy attendaient d’évoquer le sujet avec notamment Dominique Blanc (patron de l’ASF), attendu ce samedi à la Pontaise.
Se montrer
En cette fin de saison, la croisade du SLO envers l’arbitrage ne doit toutefois pas non plus détourner ses joueurs de l’objectif sportif. «Contre Yverdon, il y a un prestige cantonal et romand à défendre, reprend Duperret. Le rendez-vous est aussi important pour les joueurs eux-mêmes. Il s’agit pour eux de se montrer, encore davantage pour ceux qui veulent trouver de nouveaux contrats.»
La même problématique vaut pour Yverdon, à l’arrêt sportivement depuis plusieurs semaines, lui qui n’a fêté qu’un seul succès – 2-0 à Aarau le 19 mars – lors de ses huit dernières journées (pour trois nuls et quatre défaites).
Remporter un premier derby
Afin de pimenter un championnat où il n’a plus rien à perdre ni à gagner, le club nord-vaudois s’est promis de «battre tout le monde cette saison» selon l’expression de son entraîneur. Seuls Xamax et SLO manquent d’ailleurs encore à son tableau de chasse. Remporter un premier derby romand après six tentatives s’étant chacune soldées par un échec, voilà l’objectif du jour du néo-promu, confirmé par Uli Forte. «SLO est une belle équipe que l’on aimerait battre au moins une fois cette saison.»
Si le rendez-vous du 21 avril contre Saint-Gall accapare déjà les esprits, le coach du Stade Municipal n’entend pas déjà s’y projeter en inversant exagérément les rôles. «La meilleure façon de préparer notre demi-finale de Coupe, résume-t-il, c’est de gagner des matches. Comment espérer créer l’exploit si l’on n’est pas bon en championnat?»
Ce faisant, Uli Forte ne manquera pas de suivre dimanche Saint-Gall au moment où celui-ci accueillera Bâle dans un Kybunpark qui devrait à nouveau faire le plein pour l’occasion. Un FC Saint-Gall qui n’en finit pas d’impressionner. «On se prépare à affronter la meilleure équipe du pays en 2022», conclut-il.