Ligne Strasbourg-ParisJets de pierres et piège sur la voie: on a frôlé le déraillement
Plusieurs trains ont été la cible de projectiles près de Paris jeudi soir, causant l'immobilisation et la perturbation du trafic jusqu'à 20h.
Une série de dégradations ont été commises jeudi soir sur la ligne ferroviaire reliant Strasbourg à Paris, notamment en Seine-et-Marne, dont l'une qui aurait pu causer un déraillement.
Peu après 18h30, plusieurs trains passant par un tunnel proche de la commune de Chessy, au nord de ce département de la grande couronne parisienne, ont été la cible de jets de projectiles brisant des vitres et entraînant l'immobilisation des trains, a précisé une source policière à l'AFP.
«En conséquence d'un acte de vandalisme (tirs de projectiles) dans le secteur de Lagny, le trafic est interrompu entre Paris et Château-Thierry et entre Lagny et Meaux jusqu'à 20 heures. Le trafic est perturbé sur le reste de cet axe,» avait signalé vers 19hh la SNCF, via le compte X, dédié à la ligne P du réseau de trains de banlieue parisienne.
Plus tard dans la soirée, toujours sur la même ligne ferroviaire, un TER a percuté une plaque de béton, sans faire de blessés selon la source policière.
Une pièce métallique démontée
Vers minuit, un agent de la SNCF a découvert qu'une pièce métallique avait été démontée puis posée sur les rails, un acte susceptible de causer un déraillement, a ajouté la même source.
«Il y a eu des dégradations sur l'axe Paris-Meaux qui heureusement n'ont pas eu d'autres conséquences que des retards», a indiqué vendredi après-midi le parquet de Meaux, en confirmant à l'AFP que «plusieurs objets ont été retrouvés sur les voies».
Une enquête pour «dégradations de biens privés destinés au transport de voyageurs», «actes de malveillance» et «entrave à la circulation des trains» a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Meaux.
«Des constatations ont bien été faites et des plaintes déposées», a réagi vendredi la SNCF en ajoutant que «compte tenu de l'enquête de police en cours, SNCF Réseau ne peut apporter aucun commentaire ou précision supplémentaire».
Incendie volontaire
Fin janvier, dans la même zone, un incendie volontaire d'installations de signalisation et d'aiguillage à Vaires-sur-Marne avait endommagé environ 600 câbles électriques et paralysé pendant une journée la circulation des trains à l'arrivée et au départ de la gare de l'Est à Paris, obligeant la SNCF à annuler la quasi-totalité de ses trains.
SNCF Réseau avait alors dénoncé un «acte de sabotage» et porté plainte. Une enquête pour dégradation volontaire et mise en danger de la vie d'autrui avait été ouverte par le parquet de Meaux et confiée à la police judiciaire.