TennisNovak Djokovic file en quarts dans la souffrance
Novak Djokovic a une nouvelle fois lâché un set sur la route de son Grand Chelem, lundi à l’US Open, face à l’Américain Jenson Brooksby en huitièmes de finale.
Novak Djokovic n’est plus qu’à trois victoires d’un Grand Chelem calendaire historique, mais il a encore souffert, lundi contre l’Américain Jenson Brooksby, pour avancer en quarts de l’US Open, atteints plus sereinement par Alexander Zverev, son principal rival sur la route vers la finale.
Le numéro un mondial s’est imposé 1-6, 6-3, 6-2, 6-2 en presque trois heures, aux dépens de son insouciant jeune adversaire âgé de 20 ans (99e) dont le style baroque et la puissance en coup droit lui ont énormément posé de problèmes pendant un set et demi.
Il est d’abord passé totalement à côté de son entame, avec une pelletée d’erreurs directes (41 au total) et s’est fait punir. «Je dois dire que ce n’était pas un super départ. Jenson était gonflé à bloc. Il avait un plan de jeu clair. Il exécutait formidablement ses coups. J’étais sur les talons», a reconnu «Nole». Il a réagi dans la deuxième manche, qui a atteint des sommets d’intensité dans le jeu, au moment de devoir confirmer le break (3-1) qu’il venait de réussir.
Vingt minutes durant, les deux joueurs se sont rendus coup pour coup, avec une violence parfois inouïe, offrant une succession de points exceptionnels, accueillis par les vivats du Arthur Ashe. Un vent de sidération a même soufflé quand Brooksby a réussi à débreaker sur sa sixième opportunité. Celui qui rêve d’être l’as des as semblait alors à bout de souffle.
Incessants rallyes
Mais mieux que personne, sur la planète tennis, Djokovic sait se reconcentrer et se remettre dans un match au milieu des ouragans contraires. Et après une autre grosse bataille, marquée par d’incessants «et d’épuisants» rallyes, selon son aveu, il a repris les devants, non sans foudroyer d’un regard guerrier l’impétueux Américain en regagnant sa chaise.
Après une rapide pause vestiaire et l’absorption d’un comprimé donné par un médecin, le Serbe a encore su élever son niveau de jeu et ce jusqu’à en finir en presque trois heures. Toujours en quête de son meilleur tennis et donnant l’impression de surtout lutter avec lui-même depuis le début du tournoi, il affrontera en quarts Matteo Berrettini (8e), avec lequel il sait ce qui l’attend, puisqu’il a battu l’Italien en finale de Wimbledon en juillet.
S’il s’impose pour la 4e fois à New York, il réussira le Grand Chelem sur une même année, exploit qui n’a plus été réalisé depuis 52 ans et Rod Laver. Ce faisant, Djokovic portera de surcroît le record à 21 sacres majeurs, de quoi faire de lui le «GOAT» (The Greatest of All Time), le meilleur joueur de tous les temps.
Zverev sait quoi faire
Alexander Zverev, qui compte bien l’empêcher d’écrire l’histoire, a lui été solide de bout en bout pour écarter Jannik Sinner (16e) 6-4, 6-4, 7-6 (9-7), n’a pas démérité, mais fut simplement un ton en dessous dans les moments-clés.
Le seul moment où l’Allemand aurait pu trembler – ce qu’il n’a pas fait – fut quand l’Italien s’est procuré cinq balles de 3e set, soutenu par le public toujours friand de voir un outsider titiller un favori dans un match qui dure. Mais Zverev a sorti de gros services et des revers long de ligne gagnants. Un de ses coups favoris. «Les joueurs qui ont confiance en eux savent quoi faire dans ces situations. Je suis heureux de m’en être sorti en trois sets secs», a dit le champion olympique à Tokyo, qui sera opposé au Sud-Africain Lloyd Harris (46e).