Hommage - Martin Scorsese sur Gaspard Ulliel: «Il m’avait impressionné»

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HommageMartin Scorsese sur Gaspard Ulliel: «Il m’avait impressionné»

Le réalisateur avait dirigé l’acteur français dans un spot publicitaire pour la marque Chanel.

Martin Scorsese avec Gaspard Ulliel sur le tournage de la publicité pour le parfum.

Martin Scorsese avec Gaspard Ulliel sur le tournage de la publicité pour le parfum.

© Chanel

Martin Scorsese a rendu hommage à Gaspard Ulliel, décédé ce mercredi 19 janvier 2022 suite à un accident de ski. Il l’avait dirigé en 2010 pour la publicité du parfum Bleu de Chanel. «Il m’avait impressionné par son sens du dévouement et son intelligence», s’est souvenu le réalisateur dans un communiqué transmis à «Indiewire». «Il adorait le cinéma, et je sais qu’il serait devenu un réalisateur intéressant s’il avait pu réaliser son rêve», a-t-il conclu.

Sur le tournage du célèbre spot, Gaspard Ulliel parlait d’un projet «novateur», plus proche d’un «court-métrage». Sa collaboration avec le cinéaste italo-américain a duré cinq jours, à New York. «Il a vraiment son style, sa manière de raconter une histoire. Dans cette publicité, on sent bien sa touche personnelle dans les plans, les cadrages…», avait détaillé l’acteur français.

L’équipe se baladait d’un café de Brooklyn à un métro totalement vide pour mettre en images le parcours d’un personnage nommé Hector. Interprété par Gaspard Ulliel, il courait après la jeune Sophie caméra en main. Jusqu’à cette ultime scène où il se retrouvait dans une étrange conférence de presse teintée de bleu. «Souhaitez-vous qu’elle reformule la question?» lançait un journaliste au comédien qui lui a répondu ne plus vouloir «être celui qu’on attend de lui». Puis il s’échappait de la pièce en voyant s’effondrer les murs autour de lui au rythme d’un tube des Rolling Stones. Une séquence qui a marqué les esprits.

«On me parlait beaucoup de mon physique de jeune premier»

«C’était un risque à prendre, et j’en avais conscience. On me parlait beaucoup de mon physique de jeune premier à cette époque, et là j’allais me retrouver placardé en quatre par six dans le monde entier», a-t-il raconté à «Trois Couleurs» au sujet de ce tournage. «Ça stigmatise, ça laisse moins de place aux réalisateurs pour projeter leurs fantasmes sur votre image. Mais la contrepartie, c’est que ça me laisse une liberté énorme dans mes choix artistiques, ça m’apporte un confort financier qui me permet d’attendre les bons projets», a-t-il reconnu avec beaucoup d’honnêteté.

(Lematin.ch)

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