FootballGaëtan Karlen: «On a toujours notre destin en mains»
Joker de luxe, l’attaquant était sur la pelouse quand Sion a fini par tout perdre contre YB. Combinée à la victoire de Lucerne, la défaite des Valaisans les plonge dans la gonfle.
L’entrée de Gaëtan Karlen, opposé ici à Zesiger le 26 février à Berne, a fait du bien au FC Sion.
Claudio De Capitani/Freshfocus«On ne méritait pas de perdre, c’est tout. Et c’est bien sûr terriblement frustrant…» A Tourbillon, Gaëtan Karlen a retrouvé contre YB une petite demi-heure de temps de jeu, un temps que l’attaquant doit grappiller cette saison.
«J’essaie de profiter de chaque minute que l’on me donne. Quand on entre, on se doit d’apporter un plus»
Joker gagnant à Lugano le 10 avril (il avait inscrit le 3-1 au Cornaredo) avant de retrouver un banc qu’il n’avait ensuite quitté ni contre Bâle ni à Zurich, le Valaisan a refait son apparition cet après-midi à la 66e minute, peu après l’ouverture du score bernoise.
«C’est toujours frustrant d’être cantonné au banc, explique-t-il. J’essaie de profiter de chaque minute que l’on me donne. Quand on entre, on se doit d’apporter un plus.»
Ce dimanche, Karlen et Stojiljkovic, associé sur l’égalisation (81e, 1-1), ont failli donner raison à l’agaçant coaching de Tramezzani. «À deux devant, c’est plus facile, convenait le No 11 de Tourbillon. On l’avait déjà montré en fin de saison dernière avec Guillaume (ndlr: Hoarau).»
«Tout le monde a remarqué que l’on pouvait en faire un peu plus»
Revenu dans son match après s’être enfin décidé à jouer après une première période sans saveur – «tout le monde a remarqué que l’on pouvait en faire un peu plus», dixit Karlen lui-même -, Sion devait tout perdre à la 97e minute, quand Siebatcheu pouvait transformer un penalty accordé par la VAR, alors même que M. Piccolo n’avait pas bronché. «Quand j’ai vu l’arbitre aller consulter l’écran de contrôle, je ne me suis guère fait d’illusions. Je savais qu’il allait changer d’avis.»
Une scène déjà vécue
Dans des circonstances similaires – penalty accordé à la 97e minute suite à une faute de… Cavaré et transformé par Marchesano – Sion avait déjà laissé filer deux points contre Zurich le 20 février dernier (1-1).
Dix semaines plus tard, le but tardif de la meilleure gâchette du championnat n’allait pas manquer de provoquer la colère des Valaisans, notamment celle de Kevin Fickentscher, victime d’une faute bernoise au départ de l’action.
En s’inclinant dans la confusion, Sion n’a évidemment pas réalisé une bonne affaire dans l’optique de la course au maintien. Car sa défaite est à mettre dans la balance avec le résultat du FC Lucerne, dont la probante victoire, qui condamne Lausanne à la Challenge League, lui permet de revenir à quatre points des Valaisans. «On sait que l’on est en danger, reprend Karlen. On est loin d’être sorti de la gonfle. Mais on a toujours notre destin en mains…»
Pour éviter l’accident de fin de saison au moment où Sion s’expose dangereusement au retour lucernois, il serait peut-être bon de commencer à jouer dès le coup d’envoi. Et non d’attendre d’être mené au score pour se décider à lâcher le frein à main.
Avant de se retrouver directement opposé le 11 mai à Tourbillon pour un ballon de maintien, Sion se déplacera dimanche prochain à Zurich pour y affronter GC avec l’obligation de ne pas revenir les mains vides (14 h 15) tandis que Lucerne recevra Servette un peu plus tard (16 h 30). Zurich champion, Lausanne relégué virtuellement à défaut de l’être mathématiquement, la place de barragiste demeure l’ultime enjeu du championnat.