Tirs du loup stoppés: les ONG et les chasseurs réagissent

Comme pressenti en début de semaine, le canton du Valais a été contraint d’ordonner l’arrêt de la régulation proactive de trois des sept meutes initialement ciblées par l’ordonnance révisée sur la chasse. Les prédateurs des meutes des Hauts-Forts, Nanz et le Fou-Isérables pourront donc vagabonder l’esprit serein, du moins durant quelque temps. De la même manière que dans les Grisons ce week-end, cette décision fait suite à un recours déposé par le WWF, Pro Natura et BirdLife Suisse, auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF), ont annoncé ce mercredi les autorités valaisannes.

Pour autant, celles-ci ne crient pas victoire. «C’est une étape, mais tant qu’une décision des tribunaux ne sera pas prononcée, on ne préfère pas s’avancer», explique Nicolas Wüthrich, porte-parole de Pro Natura. L’homme se dit toutefois «satisfait du sursis accordé aux animaux». Pour rappel, les différentes associations avaient dénoncé un texte qu’elles jugeaient «arbitraire, unilatérale et contraire aux connaissances scientifiques sur la protection des espèces». 

«On est en démocratie. On doit écouter la justice.» Fernand Pitteloud, chasseur valaisan habilité à tirer le loup, ne semble pas déçu de l’annonce de mercredi. «Les écologistes concernés ont le droit d’être écoutés», explique-t-il. Et de relativiser davantage en expliquant que «ce n’est pas ça qui va changer le prix du pain». Même son de cloche du côté de Pascal Vuignier, président de la Fédération valaisanne des sociétés de chasse: «Nous étions simplement là en dernier recours, pour soutenir les professionnels. Ça ne va donc pas changer grand-chose pour nous, ça n’impacte pas nos activités habituelles.»