Coup de théâtre aux assises: un témoin s’accuse du meurtre

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FranceCoup de théâtre aux assises: un témoin s’accuse du meurtre

Un jeune homme entendu lors d’un procès à Avignon a affirmé qu’il était l’auteur du crime.

R.M.
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R.M.
Le coup de théâtre a eu lieu mercredi après-midi au palais de justice d’Avignon.

Le coup de théâtre a eu lieu mercredi après-midi au palais de justice d’Avignon.

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Une scène digne d’un film a eu lieu lors d’un procès pour meurtre mercredi au palais de justice d’Avignon. Un homme entendu comme témoin a annoncé à la barre qu’il était l’auteur du meurtre. Le procès a été interrompu.

«Ça fait 33 ans que je fais ce métier, je n’avais jamais vu ça», a commenté dans «Le Dauphiné» l’avocat du prévenu, Maître Bruno Rebstock.

Le procès avait débuté lundi. Le prévenu était jugé pour un meurtre commis en juillet 2018 à Avignon lors d’un deal de drogue. Ce jour-là, l’homme se serait rendu au lieu prévu pour acheter de la drogue avec trois mineurs, dont son jeune cousin de 16 ans. Ils avaient manifestement l’intention d’arnaquer le vendeur, et de repartir avec les stupéfiants sans payer.

Le deal avait mal tourné et le vendeur, 28 ans, avait été tué d’une balle dans la poitrine.

L’accusé avait reconnu sa présence sur les lieux. Mais affirmait que c’était son cousin qui avait tiré, pas lui. Les autres, au contraire, l’incriminaient. La justice avait décidé de l’envoyer seul aux assises.

«J’ai paniqué et c’est parti»

Mercredi en début d’après-midi, ce cousin qui avait 16 ans au moment des faits a été entendu comme témoin. Et là, coup de théâtre. Il s’est retourné vers la salle et a lancé: «C’est pas lui, c’est moi.» Il a ensuite précisé que le prévenu lui avait confié l’arme, avec pour mission de tirer en l’air. Mais «j’ai paniqué et c’est parti comme ça», a-t-il ajouté avant de se mettre à pleurer.

Le président de la cour, décrit comme «ébahi» par le quotidien français, a ordonné une suspension. Puis a accédé à la demande de la défense d’ordonner un supplément d’information.

Il s’agira maintenant de déterminer si la vérité sur ce meurtre a enfin été révélée. Ou si au contraire le cousin du prévenu s’est désigné sous l’effet de menaces ou intimidations.

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