Football: Yakin: «La Suisse sait apprendre de ses erreurs»

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FootballYakin: «La Suisse sait apprendre de ses erreurs»

Le sélectionneur raconte l’exploit, cette victoire 2-1 face à l’Espagne, à Saragosse. Un nul suffit contre les Tchèques mardi soir pour le maintien en Ligue des nations.

Daniel Visentini Saragosse
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Daniel Visentini Saragosse
Murat Yakin montre-t-il le chemin de la victoire face à l’Espagne? Ou la route qui mène au Mondial avec le plein de confiance?

Murat Yakin montre-t-il le chemin de la victoire face à l’Espagne? Ou la route qui mène au Mondial avec le plein de confiance?

AFP

Le coup de tonnerre aura été silencieux. À Saragosse, dans un stade médusé, muet, la Suisse quittait la pelouse en vainqueur de l’Espagne. Ce n’est que la deuxième fois de l’histoire que cela se produit, la première, c’était au Mondial 2010. Cette fois, c’est en Espagne et ce n’était encore jamais arrivé.

C’est un Luis Enrique un brin abattu qui est venu raconter sa déception. «Oui, je suis en peine, soufflait-il pour commencer. Nous avons mal débuté dans ce match, trop d’imprécisions. Nous avons corrigé le tir, mais c’est dommage. On est fort pour se créer des problèmes. Maintenant, il faut que nous prenions tous nos responsabilités en pensant au Mondial.»

Pas trop d’inquiétude pour lui. Il a de la qualité, des joueurs de grande classe, le sélectionneur de l’Espagne l’a d’ailleurs souligné. Avant de céder la place à Murat Yakin.

Une équipe qui avance

Pas d’euphorie, ce n’est pas le style de la maison. Mais une félicité intérieure qui habite le sélectionneur. «Nous avons appris de nos erreurs du mois de juin, expliquait Yakin. Nous avons été bien meilleurs en début de match, ce qui n’avait pas été le cas avant. Nous n’avons pas été naïfs. Nous avons su nous montrer compacts et solidaires. Nous sommes une équipe qui avance pas à pas et c’est très bien.»

«Nous n’avons pas été naïfs. Nous avons su nous montrer compacts et solidaires.»

Murat Yakin, sélectionneur de l’équipe de Suisse.

C’est mieux que ça, avec cette victoire en Espagne. Idéal pour le maintien en Ligue des nations (il suffit de ne pas perdre contre les Tchèques mardi soir) et surtout pour la confiance avant le Mondial, dans moins de deux mois.

«Bien sûr, nous voulons continuer sur notre lancée contre la République tchèque, explique Yakin. Il faudra mobiliser les mêmes énergies. Pour le reste, si on veut regarder plus loin, je dirais que nous avons encore du temps. Mais que cela nous donne de la confiance, oui.»

L’hommage à Akanji

La confiance, Manuel Akanji en est gonflé. Il est l’homme du match. Impressionnant derrière et, pour bien faire, auteur d’un but et d’un assist sur deux corners.

«Oui, on sent vraiment la confiance qui l’anime, assure Yakin. C’est intéressant pour toute l’équipe, évidemment. Il est précieux sur les balles arrêtées, on l’a vu. Cela montre que la Suisse, avec tous ses joueurs en forme, peut faire de belles choses.»

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